OLPA salue avec prudence l’ouverture du procès sur l’assassinat du journaliste Franck Ngyke
L’Observatoire de la Liberté de la Presse en Afrique (OLPA), réseau africain d’experts juristes et journalistes volontaires pour la défense et la promotion de la liberté de la presse, salue avec toute la prudence, l’ouverture du procès sur l’assassinat de Franck Ngyke Kangundu et son épouse Hélène Paka, le 12 juillet 2006 devant le bâtiment communal de Limete à Kinshasa.
Le Tribunal Militaire de garnison de Kinshasa/Matete siégeant en matière répressive au 1er degré en audience foraine à l’entrée du bureau du bourgmestre de la commune de Limete à l’Est de Kinshasa, a ouvert le procès sur l’assassinat du journaliste et de son épouse.
Devant la barre, comparaissaient trois soldats des Forces armées de la R.D.Congo (Fardc), notamment le sous-lieutenant Joël Munganda Kimbau (29 ans), le sous-lieutenant Didier Awatimbine (29 ans) et l'adjudant Papy Munongo Muyika (26 ans).
Ils sont poursuivis par l’auditeur de garnison pour plusieurs chefs d’accusation dont le meurtre, l'abandon de poste, la violation des consignes et la tentative d'escroquerie.
La partie civile Antoine Kangundu, Djoudjou Kangundu, Francine Kangundu, Gracia Kangundu, Cloclo Kangundu, André Paka, Rodrigue Kadima, l'Union nationale de la presse du Congo (Unpc) et le groupe de presse La Référence Plus ont aussi comparu, représentées par les avocats Me Mbuyi Kapuya, Me Kabongo Nzengu, Me Muamba Lubenga, Me Mabinga et Me Kinkela Selele.
L’audience a été remise au mercredi 19 juillet 2006, les prévenus n’ayant pas reconnu avoir eu des contacts préalables avec les avocats Me Oscar Mukengeshayi, Me Ordinaire Ntumba Dibele et Me Bertin Boki qui ont prétendu vouloir défendre leurs intérêts.
Le Tribunal militaire de garnison de Kinshasa Matete était composé de la manière suivante : capitaine Gaby Lokombi (président), capitaines Ado Tshimbula et Thadet Mupaya (juges assesseurs) ; sous-lieutenants Guy Nyembo et Mawaka (membres). L'auditorat militaire de garnison était représenté par le capitaine Kabembe Mushangalusha.
OLPA a accueilli avec prudence l’ouverture de ce procès, après avoir appris qu’un autre prévenu membre de la même bande n’ait pas comparu. En outre, il est inexplicable que les prévenus puissent demeurer plusieurs mois en prison sans aucune assistance judiciaire.
Soucieux de voir la vérité éclatée au grand jour, OLPA souhaite donc un procès juste et équitable.

