La lettre adressée A l’Intention de l'honorable Lise Thibault Lieunant-Gouverneur-Representante de la Reine au Québec '

JEUNESSE ROYALE DE MONTREAL
BUREAU DE REPRESENTATION EN RD. CONGO.
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A l’Intention de l'honorable Lise Thibault Lieunant-Gouverneur-Representante de la Reine au Québec '

Madame l’honorable ;
Permettez moi de venir au prés de votre haute personnalité pour vous parler au nom de la jeunesse Royale de Montréal à son Bureau de Représentation en République Démocratique du Congo de la situation que vive les Peuples Congolais actuellement.Premierement sur la situation de la violence sexuelle faite aux femmes ;et aux jeunes filles en République Démocratique du Congo.

01.VIOLENCES SEXUELLES EN RDC

1. Analyse de la situation au Sud-Kivu et au Nord-Katanga

L’histoire éclatante des violences sexuelles est née avec la guerre du Congo qui a commencé en 1996, la soit-disant guerre d’agression. Des viols massifs et publics, des viols des femmes en présence de leurs maris ou d’autres personnes et chose encore plus abominable, en présence de leurs enfants.

Notre pays, la RDC, a commencé à vivre son énième calvaire depuis le mois d’octobre 1996. Cette période de triste mémoire est connue par nous tous comme début de la guerre de l’AFDL qui s’était présentée comme l’unique sauveur du peuple zaïrois contre la dictature du Maréchal Mobutu.

Commencée au sud Kivu, la guerre s’est étendue à tout le pays jusqu’à la soit disant libération totale. Malheureusement, quelque temps après, la 2ème guerre commençait avec toute son atrocité particulièrement accentuée au sud Kivu et au nord Katanga. Je ne veux pas signifier ici que les autres provinces de l’est de la RDC n’ont pas connu des atrocités ! Loin de moi une telle déclaration.

Le Sud Kivu et le Nord Katanga ont malheureusement quelque chose en commun dans cette guerre : les mêmes acteurs, les mêmes stratégies parce que animés pour la même cause. Le péché commis par les peuples du Sud Kivu et du Nord Katanga est celui d’être nés dans des zones convoitées par nos voisins ou retenues par certains d’entre eux comme leurs propriétés données par le Très-Haut. La résistance qui s’en est suivie a eu comme conséquence la misère qui s’est abattue sur les femmes et les enfants, le cible faible.

1. Au Sud-Kivu

Depuis août 1998, début de la 2ème guerre, nous avons enregistré partout des nombres impressionnants des victimes : des femmes violées en public souvent par des dizaines d’hommes, des femmes torturées et tuées après être violées et tout cela devant les pauvres enfants qui ne devaient ni pleurer ni faire une réaction quelconque sous peine de recevoir une balle dans leur petite tête…Que dire de nos sœurs qui ont été enterrées vivantes sous prétexte d’être des sorcières? Toutes ces choses absurdes ont été exécutées au vu et au su du monde entier mais sans avoir été condamnées énergiquement comme on le fait dans d’autres coins du monde ! D’ailleurs, certains de ces grands qui dirigent aujourd’hui l’univers se sont limités à dire : « C’est la guerre ! C’est normal que ces choses arrivent !». Donc, tout ce qu’on peut faire au Congo doit être considéré normal ! C’est seulement un constat, mon constat !.
Partout, les hommes en armes se sont acharnés sur le corps féminin. Pouvons-nous savoir pourquoi ? Personne pourra jamais nous donner une réponse satisfaisante à cette question !
Au Sud Kivu, les femmes ont été violées, pendant la guerre, par les Tutsi Rwandais, les Hutu Rwandais, les Tutsi Burundais, les militaires du RCD, les militaires de l’ex-armée de Mobutu et enfin les combattants Mai-Mai. Tous ces hommes faisaient la loi avec leurs armes et donc l’impunité régnait et continue, malheureusement, à régner.
Le viol a été utilisé chez-nous, comme dans toutes les guerres modernes, comme arme de guerre mais la chose spéciale c’est que au Sud-Kivu il a été utilisé comme arme biologique. Les violeurs devaient être bien sélectionnés : ils devaient être séropositifs ou atteints de Sida. Voilà pourquoi nos zones rurales qui, jadis, ne connaissaient pas la maladie du siècle sont aujourd’hui les plus atteintes et n’ont pas accès aux Anti-Rétroviraux !
A cela s’ajoute, les violences sexuelles exercées sur les hommes par d’autres hommes ! Du jamais entendu dans l’histoire de notre pays. Après la guerre, le viol se trouve désormais infiltré dans la société sud-kivutienne et les conséquences sont gravissimes. Aujourd’hui, beaucoup de garçons violent leurs compagnes à l’école. Les enseignants ne savent rien faire ou ne veulent pas se mêler des histoires qui peuvent leur coûter cher tandis que les parents se limitent à résoudre le problème à l’amiable, disent-ils, en faisant payer les parents du garçons une amende de 200 à 300$. Après cette amende, le traumatisme de la fille peut-il être considéré terminé ? La fille reste et restera toujours l’éternelle victime soumise aux décisions familiales si quelque chose ne sort pas de nous les femmes de l’Est !
A cela s’ajoute, les violences sexuelles exercées sur les hommes par d’autres hommes ! Jamais entendu dans l’histoire des populations de la RDC et en particulier à l’est. Ces hommes sont refoulés des ONG et de l’hôpital de Panzi qui est censé soigner les victimes des violences sexuelles. Ils ne peuvent soigner que les femmes car les financements qu’on leur octroie ne concerne que les femmes. C’est la traumatisation des traumatisés !
Les violences sexuelles ont été toujours combattues dans nos coutumes du Sud-Kivu et l’homme qui se permettait de violer une fille ou une femme d’autrui était toujours sévèrement condamné par la communauté. Avec la guerre, nous avons assisté à des scènes jamais vues chez-nous ! Aujourd’hui elles sont monnayées. Nos coutumes sont en train d’être piétinés au vu et au su de tout le monde, quel sacrilège !

2. Au nord Katanga

Au Nord Katanga, les choses ont été et continuent à se présenter d’une façon plus préoccupante encore. Tandis que au Sud-Kivu les femmes étaient principalement violées par les étrangers, au nord Katanga les femmes ont été, depuis le début de la guerre, à la merci de tout le monde et en premier lieu, les fils du pays.
Elles étaient violées par les étrangers, par leurs maris, leurs frères, leurs fils et même par ceux qui étaient sensés les protéger, les agents de l’ordre ! C’est le comble ! Les femmes étaient violées donc par les INTERAHAMWE, les Burundais, les Rwandais, les Civils congolais, les militaires et policiers congolais et surtout par les Pygmées! Quelle chaîne infinie !
Comme si le traumatisme qui s’appelle « viol » ne suffisait pas, plusieurs hommes du Nord- Katanga continuent encore à répudier leurs épouses lorsqu’ils découvrent que celles-ci ont été violées par des Pygmées ! Ces femmes ont-elles le loisirs de choisir leurs bourreaux, leurs violeurs ? Par qui ces chers maris voudraient-ils ou préféreraient-ils que leurs femmes soient violées ? Avec tout ceci, comment pouvons-nous définir aujourd’hui la femme du nord Katanga et quel statut pouvons-mous lui donner ? Est-elle devenue une chose, une saleté, une paille ?
La femme du Nord-Katanga peut-elle et doit-elle perdre sa valeur comme ça puisque Messieurs les hommes viennent injustement de le décider ? On la viole comme on veut, on la répudie puisque elle a été violée et on fait tout pour qu’elle soit oubliée même par ses propres enfants !

Aujourd’hui, les problèmes engendrés des viols sont très nombreux et sont en train de détruire notre société. Les familles sont séparées : le papa prend sa route, la mère devenue la honte, la risée de tout le monde et les enfants qui sont devenus des enfants sans valeur.
D’autre part, que faire des enfants qui sont nés des viols ? Nos pauvres, chers enfants nés sans amour et qui n’appartiennent à personne, même pas à leurs mamans qui les ont portés dans leur sein pendant 9 mois ! Le problème est très sérieux ! Il implique l’éthique et surtout la bioéthique, la morale, le civisme…

La Jeunesse Royale de Montréal par le canal de son bureau de Représentation en RD.Congo veut accompagner ces victimes des violences sexuelles en utilisant la psychothérapie adaptée a nos réalités sud-kivutienne et congolaises en général. Toutefois, afin que toute la population victime soit aidée, la JRM/RDC, seul, ne peut pas tout faire, il a besoin de la participation de tous les composants de notre société : « Autorités politico-administratives, Autorités militaires, Eglise Catholique, Eglises Protestantes et Musulmanes, Organismes Internationaux, ONG locales et internationales, Chefs de collectivités et des quartiers, Enseignants, Pères et Mères des familles et surtout du Gouvernement Congolais. « Unissons toutes nos forces, toutes nos énergies pour stopper cette tempête impétueuse qui risque de nous emporter TOUS !!! ».
C’est seulement à cette condition que nous pouvons laver notre honte devant le monde entier et surtout devant nos enfants et les générations futures.

02.Conséquences des violences sexuelles

1. Grossesse

Il est, en général, très difficile de supporter la grossesse eue d’un homme que l’on aime pas
même si c’est un ami.
Il est encore plus dur et presque impossible de supporter la grossesse d’un ennemi et d’accepter son produit, l’enfant. Que faire ?

2. Répudiation

Plusieurs hommes n’acceptent pas d’accueillir au foyer marital leur femme après que celle-ci ait été victime des violences sexuelles opérées disent-ils par leurs ennemis ou par des hommes qu’ils méprisent. Tel est le cas de plusieurs hommes dont les épouses sont enregistrées et qui sont répudiées parce qu’elles sont victimes des viols perpétrés par des rwandais Hutu ou Tutsi ou bien des Mai-Mai comme au Nord-Katanga.

3. Maladies sexuellement transmissibles

Les maladies sexuellement transmissibles (MST) sont la conséquences directe du viol. Nombreuses sont ces maladies mais les plus courantes chez-nous sont : la blennorragie, trichomoniase vaginale causée par le trichomonas vaginalis et le VIH/SIDA. Ces trois maladies peuvent se développer dans l’organisme féminin sans que la femme le sache. Quand la maladie commence à se manifester cela veut dire qu’elle se trouve à un stade bien avancé.
a) La blennorragie se manifeste d’une façon aiguë chez l’homme et pas chez la femme à cause de la différente conformation des organes génitaux de deux sexes. Si elle est soignée à temps, cette maladie guérit. Mais si on la néglige, ses conséquences sont souvent graves et peuvent causer la stérilité secondaire.
b) La trichomoniase vaginale se développe en sourdine comme la blennorragie. Ces deux maladies ont presque les mêmes conséquences. L’unique différence caractéristique est l’odeur très désagréable que l’on sent chez les femmes avec la trichomoniase vaginale.
c) Le VIH/SIDA est la soi-disant maladie du siècle qui est en train de semer des milliers des victimes dans notre continent africain. La RDC est parmi les pays africains les plus touchés. Cette maladie était inconnue dans nos zones rurales avant 1996. La guerre qui a trop duré dans notre territoire a parmi ses conséquences fâcheuses la diffusion de la séropositivité et de la maladie Sida chez-nous suite à des viols multiples souvent utilisés comme arme de guerre et arme biologique.

03.Statistiques .

Les femmes violées enregistrées de Bukavu, Kamituga et Uvira sont 780 dont 55 jeunes filles et 15 hommes.
Avec la sensibilisation dans les zones restées dans l’insécurité jusqu’à il y a quelques mois, les chiffres vont, sans doute, augmenter.

Notre deuxième point parle de la situation socio-politique du moment en RDC ;d’ou nous allons parlé de deux guerre c’est à dire celle du feu Kabila et l’autre du RCD.

I. Quelques données sur les deux premières guerres.

1.1. La première guerre d’agression.
En 1990, ce fut le déclenchement de la guerre par l’Armée Patriotique Rwandaise (APR) contre le régime Habyarimana à partir de la frontière rwando - ougandaise sous le commandement de Fred Rwigema, secondé et remplacé à sa mort par Paul Kagame, lors de la toute première offensive militaire. Depuis le début de cette guerre qui emportera également avec elle les Présidents Juvénal Habyarimana et Ntaryamira respectivement du Rwanda et du Burundi, lors de l’abattage de leur avion par les troupes de l’APR, entraînant ainsi le génocide de plus ou moins cinq cent mille Tutsi et hutu modérés, sans compter plus de trois cent cinquante mille hutu dits extrémistes appelés Nterahamwe, massacrés par l’APR en RDC, mais aussi des Hutu massacrés à l’intérieur du Rwanda notamment dans la Préfecture de Byumba, passée sous le contrôle de l’APR depuis octobre 1990. Dans cette aventure, les Banyamulenge avaient soutenu l’APR financièrement et en hommes
Après la prise du pouvoir de Kigali par l’APR, les Banyamulenge décidèrent de rejoindre, pour utiliser leur propre expression, la terre promise qu’est le Rwanda. Après avoir traversé la frontière, la plupart d’entre eux avaient même déchiré leurs cartes pour citoyen congolais reçues frauduleusement auprès des agents de l’administration de l’Etat-civil. Malheureusement, en arrivant dans le Pays de leur rêve, qu’ils avaient longtemps quitté à la suite des guerres fratricides et de palais ainsi que des famines, les choses avaient vite tourné au vinaigre.
En effet, l’incident était qu’au moment de recrutement des cadres aussi bien dans l’administration que dans les Entreprises publiques et privées, sur dix places à pourvoir par exemple, sept étaient occupées par les Tutsi Banyamulenge venus du Congo, deux places occupées par les Tutsi venus du Burundi et une place par le Tutsi venu de l’Ouganda. C’est parce que la plupart des Tutsi venus du Congo avaient pu faire des études universitaires et occuper des hautes fonctions, mais aussi qu’ils revenaient avec de l’argent. Ceux venus du Burundi n’avaient pas suffisamment étudié, mais avaient prospéré dans les affaires. Par contre ceux venus de l’Ouganda étaient pour l’essentiel des militaires faiblement instruits.
Préoccupés de perdre le leadership du pouvoir devant les Tutsi venus du Congo, Monsieur Paul Kagame a proposé aux Banyamulenge de retourner en RDC pour deux raisons profondes :
•La première raison était de lui faciliter à pourchasser les Nterahamwe et les soldats des ex-Forces Armées Rwandaises (FAR) pour les massacrer, puisque leur présence en RDC était toujours une menace à la sécurité du pouvoir de Kigali.
• La seconde raison consistait à l’annexion de l’Est de la RDC en partant du triangle intégrant tout le territoire entre les axes Bunia ( Province Orientale), Shabunda ( Sud-Kivu) et Kalemie ( Province du Katanga) en passant par le Nord-Kivu. Et pour y parvenir, le prétexte était pour les Banyamulenge de revendiquer leur droit à la nationalité congolaise jusqu’à la dernière goutte de leur sang tout en restant Rwandais. C’est ainsi que le Rwanda avait envahi la RDC en 1996, par le truchement de ses fils Banyamulenge, émigrés dans ce Pays.
Les jeunes Banyamulenge étaient rentrés à Minembwe pour se concerter avec certains de leurs parents encore restés dans les Hauts plateaux en attendant leur rapatriement au Rwanda. Il avaient constitué trois commissions consultatives : celle des hommes, des femmes et des jeunes. Après concertations, les hommes ont fustigé l’ingratitude de leurs enfants envers les populations congolaises du Sud-Kivu qui les avaient accueillis lors de leur fuite jusqu’à les intégrer sans problème. La Commission des hommes a rappelé à celle des jeunes que tous les Banyarwanda en RDC ont étudié sous le même statut que les enfants congolais. Ils ont eu les mêmes opportunités pour l’accès à l’emploi. Ils avaient invité leurs enfants à ne pas trahir l’hospitalité légendaire du peuple congolais. Cette commission s’était catégoriquement opposée à la guerre. Les hommes Banyamulenge acceptaient de garder leur statut de Banyarwanda pourvu que les Congolais leur réservent l’hospitalité comme par le passé. Quant à la commission des femmes, elles avaient abondé dans le même sens que les hommes. Par contre, la commission des jeunes avaient soutenu de prendre les armes pour revendiquer la nationalité congolaise même au prix de leur sang.
Dans l’entre-temps, une campagne médiatique fut déclenchée par le Rwanda jusqu’au point pour le Président Rwandais d’alors Monsieur Pasteur Bizimungu de mettre en cause les frontières héritées de la colonisation. C’est à cette même occasion qu’il déclara lui-même à partir de Cyangugu, Province rwandaise séparée de la Ville de Bukavu par la rivière Ruzizi, mais reliées entre elles par deux ponts, que les Banyamulenge sont des Rwandais et qu’ils devraient d’abord donner une leçon aux congolais avant de retourner chez eux.
Pour justifier la première guerre, Mzee Laurent Kabila fut sollicité de se joindre à eux pour chasser ensemble le Maréchal Mobutu, le tombeur d’Emery Patrice Lumumba. Ayant été vainement depuis longtemps à la recherche d’une opportunité pour poursuivre son aventure patriotique de renverser la dictature sous le régime Mobutu et de restaurer la Démocratie en RDC, Mzee Laurent Désiré Kabila trouva intéressant l’offre de Kigali, tout en sachant que les deux avaient des objectifs différents à savoir pour le Rwanda d’occuper et d’annexer le territoire compris entre le triangle Bunia - Shabunda et District de Haut Lomami.
Quant à Mzee Laurent Désiré Kabila, lui-même originaire du Haut Lomami, avec la complicité de la population du Kivu parvinrent à déjouer la plan rwandais en le transformant en un véritable plan de libération du peuple congolais. Il convient de noter qu’avec ou sans Kabila, la guerre dite des Banyamulenge aurait bel et bien eu lieu, mais avec de résultats différents.
La prise de pouvoir par Mzee Laurent Désire Kabila, un Nationaliste authentique, a coïncidé à la fois avec la signature de son certificat de décès pour avoir déjoué le plan régional de destitution de Mobutu dans le but de le remplacer par un Rwandais. En effet, pour le Rwanda et l’Ouganda, Mzee n’était considéré que comme le porte-parole de la soi-disant rébellion « banyamulenge », pour n’en avoir pas été l’initiateur et ne disposant pas d’armée propre.
Pour rappel, en arrivant à Bukavu vers la fin du mois d’Octobre 1996, Mzee Laurent Désiré Kabila s’adressa discrètement à la population pour lui demander l’enrôlement des enfants soldats appelés Kadogo dans ladite rébellion pour défendre la patrie, sans quoi les Rwandais s’approprieraient du Kivu. Voilà pourquoi la population du Kivu-Maniema, fortement rattachée à sa terre, a remis ses enfants à Mzee, bien que militant paradoxalement aux cotés du Rwanda. C’est aussi parce le Kivu en avait marre avec le régime de Mobutu et souhaitait à tout prix s’en débarrasser. Il faut souligner ici que le Kivu a , tout en tolérant la présence des troupes rwandaises en espérant les voir se retirer peu après la libération de la RDC, donné son visa à Mzee L.D.Kabila de chasser le Maréchal Mobutu du pouvoir.
En date du 17 Mai 1997, soit sept mois seulement après le déclenchement de la guerre, Mzee L.D.Kabila, qui fit une promenade de santé de Bukavu jusqu’à Kinshasa, détrôna le Vieux Léopard, déjà accablé par la maladie et le vent de la démocratisation qui soufflait sur le Continent et s’autoproclama Président de la République Démocratique du Congo à partir de la Ville de Lubumbashi, Capitale de sa Province natale, en évitant que les Banyamulenge déjà présents à Kinshasa ne prennent le pouvoir comme ils s’y apprêtaient déjà.
Un Gouvernement de type international fut mis sur pieds comprenant des Congolais, des Etrangers d’origine congolaise et des Immigrés Etrangers résidents en RDC. Mais, le Peuple Congolais continuait à exercer des pressions de tous ordres sur le Chef de l’Etat pour lui demander de leur débarrasser des oppresseurs rwandais, comme ils commençaient à se comporter en conquistadors.
Devant les pressions populaires, mais aussi des multiples tentatives de son assassinat par le Général James Kabarebe, surpris plusieurs fois avec une arme silencieuse lorsqu’il allait être reçu en audience, le Chef de l’Etat fut contraint de remercier les troupes alliées du Rwanda et de l’Ouganda en leur demandant de retourner dans leurs Pays respectifs. Une semaine après, c’est-à-dire le 2 Août 1998, ce fut le début de la deuxième guerre d’agression.
1.2.La deuxième guerre d’agression
Cette guerre s’inscrivait dans la poursuite du plan de renversement de Mzee L.D.Kabila du pouvoir, dans l’espoir que l’installation d’un homme de paille à la Magistrature Suprême leur permettrait tôt ou tard de trouver des prétextes pour s’en aller créer leur propre Etat dans l’Est du Congo, à défaut de contrôler toute la République. Comment pouvons-nous comprendre qu ‘en moins d’une semaine seulement, le Gouvernement de Kigali pouvait concevoir un plan d’attaquer la RDC jusqu’à organiser un convoi aéroporté pour l’assaut de la Ville de Kinshasa par la neutralisation de la base militaire de Kitona, dans la Province du Bas-Congo. En demandant aux troupes alliées de retourner dans leurs Pays respectifs, Mzee n’avait fait que précipiter ce qui allait survenir peu après.
En effet, cette deuxième agression, déclenchée le 2 Août 1998, a reçu la bénédiction de certains fils du pays assoiffés du pouvoir. Le Rwanda au Congo Démocratique( RCD ), voilé en Rassemblement Congolais pour la Démocratie a été créé à Kigali par le Rwanda. Cette assertion est confirmée par le Panel des Experts des nations Unies sur le pillage systématique et l’exploitation illégale des ressources naturelles et autres formes des richesses de la RDC. C’est pour dire que le RCD n’est pas un mouvement politico-militaire d’origine congolaise. Le RCD est l’affaire des Rwandais soutenus par un mercenariat congolais. Cependant, Kigali et sa branche extérieure, le RCD, n’ont pas pu recevoir le visa du Sud-Kivu pour conquérir le pouvoir de Kabila.
En effet, le RCD est perçu différemment du MLC aux yeux de la population congolaise, considérant le premier comme un mouvement d’agression recourant au service d’un mercenariat congolais, et le second comme un mouvement de rébellion congolaise avec l’appui de l’Ouganda, bien que ce dernier ayant été l’un des trois Pays agresseurs de la RDC.
Alors que la guerre avait déclenché le 2 Août, le RCD fut créé une semaine après par un conglomérat des congolais et des rwandais. Pendant que le Gouvernement de la RDC accusait le Rwanda et l’Ouganda de l’agresser, ces derniers avaient catégoriquement rejeté toutes ces accusations. Finalement, ils trouvèrent des prétextes pour camoufler leur agression. Il s’agissait de poursuivre les Nterahamwe et autres groupes armés de leurs pays respectifs, sous prétexte d’utiliser le territoire congolais pour menacer leur sécurité.
En effet, après cinq ans de combat sur le terrain et l’occupation d’environ les deux-tiers du territoire national par le RCD, le MLC et leurs factions dissidentes, les protagonistes dans la crise congolaise réunis à Sun City en République Sud-Africaine ont fini par conclure un soit -disant Accord global et inclusif pour la gestion de la Transition conformément à l’Accord de Lusaka pour un cessez-le-feu en RDC en juillet 1999.
Cette seconde guerre a occasionné toutes sortes des violations des Droits de l’Homme allant de simples exactions en pertes des vies humaines de l’ordre de plus ou moins quatre millions de morts directs et indirects parmi lesquels l’assassinat du Chef de l’Etat Mzee L.D. Kabila, des violences faites aux femmes dont 13 enterrées vivantes, etc. , plus de seize millions de déplacés de guerre, le pillage systématique et l’exploitation illégale des ressources naturelles et autres formes des richesses de la RDC évaluées entre 10 et plus de 15 milliards de dollars américains et la destruction de l’environnement, mais aussi de fortes présomptions des autorités de Kigali et de Kampala d’ériger les territoires occupés de la RDC en une source de financement du terrorisme international.
S’agissant des « Banyamulenge », la Belgique serait, en tant que Pays métropole de la RDC, du Rwanda et de Burundi, la mieux indiquée pour aider la Communauté Internationale, à comprendre s’il aurait eu présence d’une tribu dite des « Banyamulenge » parmi les 450 que comptait la RDC en 1960. La RDC court le risque de voir chaque communauté étrangère s’y trouvant en 1960 de revendiquer la nationalité congolaise, y compris les missionnaires occidentaux.
Il est important de noter que la RDC n’est pas un cas à part. Tous les Banyamulenge se reconnaissent être des Rwandais. Il existe en RDC une loi sur la nationalité qui doit être respectée jusqu’à sa révision. Comment les « Banyamulenge » se prévaudraient-ils de la nationalité congolaise sans l’avoir sollicitée au préalable ? En effet, il n’y a pas une procédure légale en RDC qui prévoit la naturalisation d’une communauté des personnes étrangères pour l’acquisition collective de la nationalité congolaise. Comment savoir que telle personne est Munyamulenge vivant en RDC depuis x temps ou si c’est son consanguin venu dans le cadre de la politique rwandaise de peuplement de l’Est de la RDC pour une annexion ultérieure. Qui d’entre les Banyamulenge a vu sa demande de nationalité rejetée par le fait d’être « Munyamulenge » après l’avoir sollicitée?. Un Munyamulenge peut-il avoir la nationalité belge, chinoise, Canadienne, tanzanienne ou autre sans l’avoir sollicitée bien qu’ayant résidé pendant x années dans ce pays d’accueil ? Et les congolais peuvent-ils avoir la nationalité rwandaise sans l’avoir sollicitée ni s’être conformés à la loi rwandaise ? Quel est le péché de la RDC en cette matière ? N’est-il pas une violation grave, un crime en cherchant d’imposer à la RDC une population qu’elle n’est pas prête à accepter dans ces conditions là ? Faut-il prendre les armes, massacrer, piller, violer, enterrer vivantes des femmes, pour avoir la nationalité d’un Pays d’accueil ? Quel est, au vingtième siècle, ce Pays qui accepterait d’être soumis à une telle humiliation?
Jusqu’en 1960, les Banyarwanda présents au Sud-Kivu étaient enregistrés au Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés. Des correspondances existent à ce sujet. La plupart d’élèves Banyamulenge qui étudiaient dans des écoles des missionnaires protestants recevaient soit des bourses du HCR ou des Eglises Norvégiennes, Suédoises, Allemandes ou Américaines, etc. Il faut bien noter que les soi-disant « Banyamulenge » ne se trouvent seulement qu’au Sud-Kivu. Par contre, les Banyarwanda de Masisi sont des transplantés venus pour travailler dans les plantations des colons Belges. Seulement, dans le Nord-Kivu, sa délégation à la Conférence Nationale Souveraine avait attesté la présence d’une dizaine de familles Tutsi congolais dans le territoire de Rutshuru lors du découpage de l’Afrique en 1885 parmi lesquelles se trouve la famille Rwakabuba Shinga.
Quant aux Banyarwanda de Vyura dans le district de Haut Lomami en Province du Katanga sont des réfugiés installés dans les années 1970 par le HCR, à la demande du feu Président Mobutu, dans le but de les éloigner de la frontière de leur Pays. Ceux-ci s’appellent aujourd’hui des Banyavyura, pour dire les habitants de Vyura, comme si cette partie n’était pas habitée avant leur arrivée. C’est comme les autres Rwandais emmenés pour travailler dans les mines ou au sein de la Société des Chemins de fer du Katanga.
Pour terminer Madame j’en profite pour dire un petit mot concernant les élections en RDC ;une élection qui risque de nous amener une troisième guerre car il ya des protestations un peu partout à travers l’ensemble du territoire national de l’Est à l’Ouest ;et du Nord au Sud et avec cette déclaration des évêques Catholiques qui demandent aussi une élection juste ;transparente et démocratique car le contraire c’est la guerre malgré des millions des dollars de la Communauté Internationale via à la Monuc qui est la Mission des Nations Unies au Congo et l’Union Européenne également mais nous de la Jeunesse Royale de Montréal ;bureau de Représentation à Kinshasa/RD.Congo nous disons PLUS JAMAIS LA GUERRE.
Je vous remercie Madame et j’ose croire que vous serait notre porte parole au prés de la reine.

Pour le Bureau de Représentation de la Jeunesse Royale de Montréal ;
William Wenga Bumba.
Représentant JRM/RDC.
tél. : 00243 9 98906684.
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