Bukavu :insurgés de Minembwe,le gouverneur prône le dialogue.

«Je ne peux pas dire que la sécurité est en danger. Non. J’ai affaire à des frères qui ont le souci de leur province. Ils m’ont même dit qu’ils font tout cela pour la paix. Je suis certain qu’ils ne feront pas la guerre », a indiqué d’emblée le gouverneur. Célestin Chibalonza dit garder la main tendue à ces militaires pour poursuivre le dialogue. « Il faut que nous puissions à voir comment nous pouvons regarder dans la même direction. Aujourd’hui, la seule direction c’est la reconstruction dans le souci du développement de notre province. Il faut qu’on le fasse ensemble parce qu’avec une seule main, on ne peut rien faire », a-t-il conclu.

Pour rappel, près de 270 militaires de Minembwe ont séjourné à Runingu pendant 10 jours, dans la plaine de la Ruzizi, au sud de la province. Ils tentaient de négocier un mixage, au lieu du brassage.

Par Redacteur

Pour rappel

Runingu :
déplacement en masse de
la population vers Kiliba et Uvira
28 March 2007 à 20:18:26

Des centaines de populations civiles se déplacent depuis mardi et ce mercredi matin. Les autorités locales du territoire d’Uvira se disent en pourparlers avec les communautés et les forces vives du territoire. Elles sensibilisent les autochtones à ne pas se déplacer vu que la situation est encore calme, rapporte radiookapi.net

La population civile de Runingu s’est déversée sur la chaussée pour fuir vers les localités voisines mardi soir. C’était après qu’elle ait constaté qu’aucun compromis n’avait été trouvé entre la délégation conjointe du gouverneur de province et du commandant région et le groupe des insurgés venus des hauts plateaux de Minembwe.

Des habitants témoignent : « Nous fuyons la présence des militaires Banyamulenge. Nous partons dans cette direction, je ne sais pas où on va s’arrêter. Nous partons avec tous nos effets. La situation qui nous inquiète c’est le fait qu’on a vu ces militaires arriver et personne ne nous explique pourquoi ils sont là. Et là ils sont en pourparlers avec les représentants du gouvernement mais aucun compromis n’a été trouvé. C’est ce qui nous inquiète encore plus. Alors nous nous sommes dit, nous, on quitte jusqu’à ce qu’ils trouvent une solution après nous allons rentrer ». « Depuis leur arrivée, rien n’est dit. Alors que nous, on nous disait d’attendre car ils vont partir. Mais après l’entretien avec les autorités, ils ne sont pas partis. C’est pourquoi nous partons. Comme ça, ils vont discuter avec l’Etat ».

Une mission conjointe conduite par la communauté humanitaire et l'administration locale s'est rendue sur le lieu ce mercredi. D'après leur évaluation, ce déplacement des populations n'a jusque là donné lieu à aucun chiffre exact. Et les déplacés n'ont aucune structure d'accueil.

Par Redacteur

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Aucun compromis n’a été trouvé entre la délégation conjointe du gouverneur de province et du commandant région et le groupe des insurgés venus des hauts plateaux de Minembwe. Ces militaires réfractaires ont refusé d’obtempérer l’ordre des officiels de la province d’aller au brassage, rapporte radiookapi.net

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Ces officiers insurgés prétextent qu’ ils ont une convention avec les chefs des Forces terrestres et des Forces aériennes. Convention portant sur le mixage et d’autres revendications comme le retour des réfugiés de leur communauté du Rwanda, du Burundi, de l’Ouganda et du Congo-Brazzaville.

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Le commandant de la 10e région militaire a promis de revenir dans ce secteur une fois qu’il aura parlé avec les généraux concernés, Amisi Tango Four et Jonh Numbi. Le général Sylvain Tshikwej précise : « Je suis un peu bloqué. Quand j'ai commencé avec eux on parlait du problème de brassage. Je suis surpris aujourd'hui de ce que vous venez de suivre vous-même (Ndlr : il s’adresse au journaliste de RadioOkapi). Le problème de leurs militaires qui sont en Ouganda, au Burundi, au Rwanda, on n'avait jamais parlé de çà.

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Et cela me bloque, je ne sais pas comment répondre mais je crois que peut être je vais voir avec qui ils avaient traité çà pour trouver une solution.»

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Que sera à présent la démarche la démarche du commandant de la 10e région militaire ? Le général Tsikwej répond qu’il va d'abord entrer en contact avec la hiérarchie pour savoir ce qu'elle avait pris comme engagements avec ces insurgés. Après le départ des autorités, plusieurs centaines des populations civiles de Runingu ont commencé à se déplacer vers la cité de Kiliba et ses environs.

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Ils craignent ainsi les affrontements entre les groupes des insurgés et les militaires loyalistes. Les deux camps se regardent en chien de faïence dans cette localité.

Source Radio okapi

SITUATION INQUIETANTE AU SUD-KIVU.-

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Venons-en maintenant à la situation sécuritaire au Sud Kivu où des signes inquiétants sont observés depuis un certains temps. Nous en énumérerons quelques uns. Notre Parlement au niveau Provincial et National devrait tirer les conséquences de tous ces événements dans leur agir politique.

Le vendredi, 02 mars 2007, la 10e région militaire mets la main sur 11 militaires et annonce que ces derniers avaient fui le centre de brassage de Luberizi. Parmi eux, il y avait des éléments qui avaient désertés il y a quelques mois les rangs des troupes du Général déchu Laurent Nkunda dans le Nord Kivu, selon le Bureau des renseignements militaires, avait rapporté radio Okapi. Parmi ces déserteurs, il y aurait un ougandais et deux rwandais, les autres s’étant déclaré être des congolais du territoire de Masisi au Nord-Kivu. D’après les mêmes sources, ces éléments ont reconnus avoir fuit le centre de brassage de Luberizi à cause des mauvaises conditions de vie dans ce centre, conditions qualifiées de normales par le commandant de la 10ème région militaire. Seulement, lorsque des civils sans aucune formation militaire y arrivent, ils trouvent les exercices difficiles a-t-il renchéri.

Quant au sort de ces présumés déserteurs, le Commandant de la 10ème Région Militaire, le Général Sylvain Tshikwej, déterminé et bien motivé, a dit avoir reçu l’ordre de sa hiérarchie de garder les nationaux, puis de les renvoyer au brassage quand leur état de santé se sera rétabli. Pour ce qui concerne les trois étrangers, ils devraient être transférés à l’état-major général de FARDC à Kinshasa qui déciderait de leur sort. La question qu’il convient de se poser est celle de savoir comment des éléments étrangers ont –ils pu être pris pour des candidats au brassage et arriver même à s’évader dans une zone qui est toujours considérée comme sensible ?

Après cet épisode, la hiérarchie militaire demande au Commandant de la 10ième Région militaire d’accueillir une délégation d’officiers en provenance du Nord Kivu ayant pour mission de l’aider à convaincre un groupe de militaires réfractaires au brassage et basé dans les hauts plateaux de Minembwe.

Première surprise : au lieu de six officiers annoncés et mentionnés sur l’ordre de mission, il se trouve en face d’un groupe de trente officiers et militaires confondus.

Deuxième surprise : Parmi ces officiers on retrouve ceux-là qui avaient endeuillé la ville de Bukavu pendant l’insurrection de Jules MUTEBUTSI appuyé par Laurent NKUNDA en mai-juin 2004 .Parmi ces éléments, on pouvait reconnaître entre autres : Le colonel Eric Ruhorimbere, homme de main du colonel insurgé Jules Mutebusi, des lieutenants- colonels Kibibi et Biyoyo, et du major Elias qui avaient tous fuis vers le Rwanda après avoir mis la ville de Bukavu à feu et à sang en mi-juin 2004. Informée de la présence dans ce groupe et surtout du lieutenant-colonel Biyoyo, la MONUC s’était dite indignée de voir circuler librement cet officier qui avait été condamné par le tribunal de garnison de Bukavu en mars 2006 pour, notamment, mouvement insurrectionnel et détention illégale d’enfants au Sud-Kivu, en avril 2004. Le même tribunal l’avait renvoyé des FARDC et avait prononcé une condamnation de 5 ans de prison pour recrutement forcé d’enfants.

Comme si cela ne suffisait pas, le lieutenant Biyoyo s’est évadé de la prison de Bukavu en juin 2006 lors d’une évasion massive orchestré par les présumés assassins de l’activiste Pascal KABUNGULU! Et dire que la délégation était envoyée par les plus hautes autorités militaires pour soit disant aider la dixième Région Militaire à rétablir la paix. Le gouverneur de province intérimaire, au cours d’une conférence de presse a dit quant à lui que les autorités concernées avaient agi dans ce sens parce qu’il fallait « faire la paix avec tout le monde ». Flash se demande quelle paix on peut construire avec des gens repris des prisons alors qu’ils ont été régulièrement condamnés par leurs pairs.

Troisième surprise : Pendant ce même temps, on aurait observé la présence de certains éléments de l’aile politique du Mouvement insurrectionnel de Laurent Nkunda qui opère au Nord Kivu. Ces éléments ont circulé sporadiquement dans la ville bravant le signe de victoire dont ils sont seuls à connaître les vaincus si ce n’est la population sud kivutienne.

Quatrième surprise : Le lendemain, alors que le Comandant de la 10ième Région militaire venait d’annoncer le renvoi de ce groupe à Goma, neuf d’entre eux ont ainsi rejoint d’autres éléments dissidents réfractaires au brassage dans les hauts plateaux de Minembwe, a-t-on appris des sources proches de la commission défense et sécurité de l’Assemblée provinciale du Sud-Kivu. Ils auraient même voyagé, à bord d’un aéronef mis à leur disposition par l’état-major général des FARDC, selon la même source, rapportée par Radio Okapi !
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Source: COMMISSION DIOCESAINE « JUSTICE
ET PAIX », ARCHIDIOCESE DE BUKAVU

Selon la Monuc, La situation sécuritaire demeure préoccupante au Nord et au Sud-Kivu

Le Potentiel (Kinshasa)
16 Mars 2007
Publié sur le web le 16 Mars 2007
E.s.
Kinshasa

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NECESSITE DU BRASSAGE

Pour ce qui est de cette question, le porte-parole militaire de la Monuc a insisté sur la nécessité du brassage et du processus DDR, notamment au Sud-Kivu et au Katanga.

Le lieutenant-colonel Didier Rancher a signalé le départ du général Masunzu et des éléments des mouvements du groupe « des 47 » et du « groupe Moranvia » des hauts plateaux du Sud-Kivu. Cela prélude une « sortie de crise prochaine après des discussions intenses avec les autorités congolaises, soutenues par la Monuc ». Il est possible que ces groupes fassent mouvement aujourd'hui 15 mars vers le village de Runingu, prévu comme point de regroupement, a-t-il indiqué. De son côté, le porte-parole militaire a ajouté que le 13 mars dernier, un groupe dissident de 70 rebelles du « colonel 106 » à Kambali a été transporté mercredi à Bukavu.

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Pour le Bureau de Coordinnation Nationale de l'ONG Human Rescue/RDC à KInshasa.
Madame Chantal Nyota;
Chargée des Communications.
Web:www.societecivile.cd/node/535