Opérations de police à Bukavu après le meurtre d'un journaliste; RD.Congo;Province du Sud Kivu.

La police congolaise a lancé jeudi matin des opérations de contrôle dans le quartier de Bukavu, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), où un journaliste de la radio Okapi a été abattu mercredi soir.
Un important dispositif de police a été déployé dans le quartier d'Ibanda, près du centre-ville de Bukavu, capitale du Sud-Kivu, où Serge Maheshe, journaliste congolais de 31 ans, a été abattu de plusieurs balles par des inconnus, devant le domicile d'un de ses amis.
Aucun bilan de ces opérations, lancées vers 05H00 locales (03H00 GMT), n'était disponible dans la matinée.
A Bukavu, la nouvelle de la mort de Serge Maheshe, qui dirigeait la rédaction de la station de Bukavu de la radio Okapi, parrainée par l'ONU, a semé la consternation parmi les professionnels des médias.
Des dizaines de proches et de collègues journalistes se sont rendus dans la matinée au domicile de Serge Maheshe, qui était marié et père de deux enfants.
Le corps de la victime a été transporté jeudi matin de l'hôpital général de Bukavu à son domicile, où la veillée funèbre se poursuivra jusqu'à l'enterrement, prévu vendredi à Bukavu.
Sa famille s'est refusée à toute déclaration, le père du journaliste indiquant simplement son incompréhension face à un acte d'une telle violence et demandant à pouvoir veiller son fils en paix.
Au milieu de pleurs et de cris de douleurs des proches venus rendre hommage au défunt, ses collègues journalistes s'interrogeaient sur les motivations du crime.
Le journaliste a été tué dans la rue, devant le domicile d'un ami à qui il venait de rendre visite en compagnie d'un autre ami.
Alors que les deux visiteurs prenaient congé de leur hôte et s'apprêtaient à remonter dans la voiture de service de Serge, marquée du sigle des Nations unies, deux hommes en civil se sont approchés et ont ordonné aux trois amis de s'assoir sur le trottoir.
Selon un témoin du drame interrogé par l'AFP, "Serge a alors eu le courage de demander: +Vous voulez quoi? De l'argent?+. Il n'a pas eu le temps de terminer sa phrase que l'un des types lui tirait deux balles dans les jambes".
"On a commencé à se sauver et on a entendu trois autres coups de feu", a indiqué la même source, précisant que ces derniers coups, mortels, avaient été tirés dans la poitrine.
Les agresseurs se sont ensuite enfuis "sans rien emporter", a-t-il souligné.
Plusieurs journalistes estiment que les meurtriers "devaient connaître Serge", ne s'expliquant pas qu'ils n'aient "même pas cherché à voler un téléphone portable".
Toutefois, le mobile du crime restait un mystère et la radio Okapi indiquait jeudi matin ignorer si ce meurtre avait ou pas un lien avec le métier de journaliste de la victime.

Pour la Coordinnation Nationale de l'ONG Human REscue/RD.Congo;
Madame Chantal Nyota;
Chargée des Communications à la Coordinnation Nationale de Kinshasa en Mission de Travail à l'ESt de la RD.Congo.
Web:www.societecivile.cd/node/535