OLPA soulagé après la libération d'une journaliste de la RTNC à Goma
L'Observatoire de la Liberté de la Presse en Afrique (OLPA), réseau africain d'experts juristes et journalistes bénévoles, est soulagé après la libération de Marie-Noëlla Muhambikwa, présentatrice des émissions en Swahili à la station provinciale de la chaîne publique RTNC (Radio-télévision nationale congolaise), incarcerée depuis le 5 septembre 2007 au cachot du service de renseignements de la 8ème région militaire à Goma, chef-lieu de la province du Nord Kivu, à l'Est de la République démocratique du Congo (RDC).
Marie-Noëlla Muhambikwa a été libérée samedi 8 septembre 2007 après que les autorités militaires du Nord Kivu eurent constaté que la journaliste avait entretenu dans le passé des relations étroites avec plusieurs cadres de l'ex-rebéllion du RCD/Goma dont le général déchu Laurent Nkunda qui dirige actuellement un mouvement insurréctionnel dans l'Est de la R.D.Congo.
Pendant son incarcération, Marie-Noëlla Muhambikwa a rejeté toutes les accusations portées contre elle, dont celle relative à sa nomination dans un gouvernement parallèle que le mouvement politico-militaire CNDP (Congrès national du peuple) de Nkunda compte mettre sur pied dans l'Est du Congo.
Tout en se félicitant pour cette libération, OLPA invite le gouvernement congolais à respecter le principe sacro-saint qui veut que la liberté soit un principe; et la détention une exception. OLPA espère que les autorités congolaises prendront les mesures nécessaires pour éviter que dans l'avenir les journalistes soient arrêtés arbitrairement pendant plusieurs jours sans motif valable.
Back ground: Marie-Noëlla Muhambikwa a été arrêtée le 5 septembre 2007par des éléments du service de renseignements T2 de la 8ème région militaire des Forces armées de la RDC (Fardc), au moment où elle s'apprêtait à prendre place à bord d'un hélicoptère de la Mission des Nations Unies pour Walikale (à 250 kms de Goma) pour un congé de travail.
La 8ème région militaire l'accusait de collaborer avec Laurent Nkunda qui l'aurait même nommée comme membre d'un gouvernement parallèle au pouvoir de Kinshasa. Une arrestation qui avait profondément choqué les membres de l'OLPA qui l'ont jugé infondée.

