5 ans après, OLPA toujours au service de la liberté

La communauté internationale célèbre le 3 mai de chaque année, la journée internationale de la presse. En 2009, cette journée est axée sur la capacité des médias à renforcer le dialogue, la compréhension mutuelle et la réconciliation.

En République démocratique du Congo (RDC), cette date revêt une double signification à savoir : les célébrations de la journée internationale de la liberté de la presse et de l’anniversaire d’existence de l’Observatoire de la Liberté de la Presse en Afrique (OLPA), ce réseau panafricain d’experts juristes et journalistes bénévoles qui se voue régulièrement à la défense et à la promotion du droit d’informer et d’être informé.

3 mai 2004 – 3 mai 2009, Cinq ans jour pour jour, depuis que cette organisation s’est lancée inlassablement dans la défense et la promotion d’une liberté essentielle pour l’avènement de la démocratie en Afrique, en général et en République démocratique du Congo, en particulier.
Les experts bénévoles de l’OLPA considèrent à juste titre qu’une presse réellement libre, légaliste et adaptée aux progrès socio-économiques de notre temps, peut apporter une contribution significative à l’exercice effectif de la démocratie.

Le thème choisi pour célébrer la liberté de la presse en 2009, illustre que seule une presse non muselée, respectueuse des lois du pays et des règles déontologiques, et qui n’est pas à l’écart des mutations diverses des sociétés, est capable de renforcer le dialogue au sein de la société, encourager la compréhension mutuelle entre toutes les couches sociales ainsi que promouvoir la réconciliation là où règnent de profondes divergences.

Et pour le cas de la RDC un pays post-conflit, la contribution des médias à favoriser le dialogue, la compréhension mutuelle et la réconciliation est plus que fondamentale pour amorcer la reconstruction du pays, après plusieurs années des conflits armés qui ont causé la mort de plusieurs millions de personnes.

L’occasion faisant le larron, le Comité exécutif de l’Observatoire de la Liberté de la Presse en Afrique lance un vibrant appel aux professionnels de la presse à bannir l’apologie de la haine dans les médias, le culte de personnalité, et toute autre pratique avilissante qui ternisse l’image du métier dans l’opinion.

Les messages et informations véhiculés par les médias télévisés, radiodiffusés, la presse écrite et électronique doivent, à tout prix, promouvoir le dialogue, la tolérance et la réconciliation entre communautés ou acteurs politiques et de société.

Aux pouvoirs publics, OLPA recommande un sursaut d’orgueil en favorisant l’exercice de la liberté de la presse sur toute l’étendue du pays.

Les autorités devront prendre des mesures qui s’imposent pour réprimer tout acte attentatoire au droit d’informer et d’être informé qui serait le fait des services de l’Etat.

Il en est aussi de la lutte contre l’impunité. Les autorités judiciaires doivent rechercher et réprimer les auteurs matériels et intellectuels des assassinats, et des autres actes attentatoires à l’intégrité physique des professionnels de la presse commis au cours de ces dernières années. Et justice sera faite.