Éphémérides Grands Lacs Africains. – Semaine du 22 au 28 juin 2009
Éphémérides G.L. – Semaine du 22 au 28 juin 2009
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RESUME : En RDC, l’opération Kimya II a officiellement débuté au Sud Kivu (RDC_4). Bien qu’accueillie favorablement par le gouverneur de la province qui est optimiste (RDC_8), l’opération soulève un certain nombre de critiques et d’inquiétudes sur le plan de la capacité militaire des FARDC et sur le plan des risques humanitaires pour les civils qui sont pris entre les violences de l’armée et celles des FDLR comme le fait valoir le coordinateur des affaires humanitaires de l’ONU lequel appelle le gouvernement à faire cesser les viols (RDC_3) (RDC_7) (RDC_9_1). Au Nord Kivu, l’insécurité reste très préoccupante (RDC_9_3) : à Lubero, une manifestation de la société civile a eu lieu pour protester contre l’insécurité, les viols qui ont eu lieu depuis le lancement des opérations Kimya dans ce territoire (RDC_9_2) Après l’attaque du FDLR à Nyabiondo (Masisi) qui a entraîné la fuite de plus de 20.000 personnes dans les forêts (RDC_2), de nouveaux affrontements ont eu lieu cette semaine à Kanyabayonga entre les FARDC et des milices identifiées à des combattants FDRLR (RDC_9).
Par ailleurs, une émeute violente a eu lieu à la prison de Goma où des militaires emprisonnés ont violé de nombreuses détenues (RDC_5). Enfin, selon une analyse de l’Institut d’études stratégiques, les troupes du CNDP, qui ne représenteraient plus le même danger qu’auparavant, n’ont pas réellement été brassées et continuent à obéir à leurs chefs, dont Bosco Ntaganda recherché par le TPIR (RDC_6) : à Kinshasa, le secrétaire général du mouvement, qui est devenu un parti, se réjouit des avancées en matière de respect des accords et de la libération de ses membres amnistiés (RDC_12).
En Province Orientale, 45.000 personnes ont fui la menace d’une attaque des bandes armées de la LRA dans une localité du territoire de Faradje (RDC_9_4).
Toujours dans le domaine de la sécurité, on signalera qu’un accord de coopération militaire a été signé entre la RDC et les Etats-Unis pour la formation d’une force d’intervention rapide (RDC_1) et que la Belgique a finalement accepté d’appuyer la MONUC, qui réclame depuis des mois une assistance supplémentaire en hommes et en moyens, par le détachement d’un avion C-130 et de son équipage (RDC_1_1).
Sur le plan politique, le président Kabila a présidé à Kisangani la première rencontre des gouverneurs : des décisions et/ou recommandations ont été prises en matière de réhabilitation des routes agricoles, du paiement de la dotation aux provinces et d’accélération du processus de décentralisation (RDC_10) (RDC_11).
Dans le domaine des droits humains, l’ONG Protection International s’élève contre le non-respect des normes pour un procès juste et équitable par les juridictions militaires dans le procès des meurtriers du journaliste Serge Maheshe (RDC_13). Selon un autre rapport, ces juridictions militaires seraient incapables de mener effectivement la bataille contre l’impunité (RDC_14). On signalera aussi que l’ASADHO affirme que la torture s’amplifie en RDC (RDC_15) et que le procès contre 44 ex-militaires de l’armée de Mobutu, arrêtés en 2004 suite à une manifestation, se poursuit à Kinshasa (RDC_15_1).
Dans le domaine économique, un protocole d’accord a été signé entre la RDC et la République du Congo pour la construction d’un pont rail-route entre Kinshasa et Brazzaville, un autre projet qui avait été évoqué puis abandonné sous le régime Mobutu (RDC_18). Par ailleurs, la grève dans les régies financières s’est terminée et le travail a repris (RDC_16). Enfin, on signalera dans cette livraison la liste des activités menées par des entreprises aurifères en RDC (RDC_17).
Dans le domaine de l’enseignement supérieur, la Faculté polytechnique de Kinshasa est paralysée depuis six mois par manque de moyens et d’enseignants (RDC_19).
Dans le domaine des relations extérieures, l’ambassadeur de la RDC auprès des Nations unies se plaint du manque de visibilité et de lisibilité des projets onusiens au Congo, ce que la MONUC a formellement démenti (RDC_20).
Au Burundi, le gouvernement qui a fait appel à l’aide internationale pour la tenue des élections en 2010 n’a obtenu jusqu’ici que 300 millions $ (BUR_1).
En Ouganda, le président Museveni s’oppose à une proposition sur la réforme de la loi électorale qui l’empêcherait de se présenter pour un nouveau mandat (OUG_1).
Pour ce qui regarde le Rwanda, le TPIR a condamné à trente ans de prison l’ancien ministre de l’intérieur du régime Habyarimana (RWA_1), tandis que le procureur a requis a prison à vie pour les anciens chefs d’état-major de l’armée et de la gendarmerie (RWA_5). Le TPIR devant prochainement clôturer ses travaux, les autorités rwandaises ont demandé que tous les suspects soient transférés au Rwanda (RWA_4). En ce qui concerne les tribunaux populaires gacaca, qui viennent d’acquitter un dignitaire de l’ancien parti unique rwandais (RWA_5_1), il apparaît que le bilan de ce type d’institution judiciaire est plutôt mitigé (RWA_3). Toujours dans le domaine de la justice, un des hommes les plus riches du Rwanda, dont le nom a été cité comme un des financiers du CNDP, a été libéré et autorisé par la Grande-Bretagne à regagner son pays (RWA_2).
Dans le domaine des relations extérieures, le gouvernement a à nouveau autorisé la BBC à diffuser ses programmes en langue nationale au Rwanda, mais le ministre de l’information s’estime trompé par le fait que la BBC a déclaré qu’elle ne modifierait pas sa ligne éditoriale (RWA_6) (RWA_8). Enfin, on trouvera dans cette livraison un reportage de l’AFP sur les hésitations des Rwandais se trouvant en Ouganda à rentrer dans leur pays : la peur de ne plus disposer de terres, la crainte d’une persécution ethnique et de poursuites judiciaires expliquent souvent ces hésitations (RWA_7).
BURUNDI
Vie politique…
(BUR_1) Panapress – 22/6
La Commission électorale nationale indépendante (CENI) du Burundi ne peut compter, pour le moment, que sur un maigre budget de 300 millions de francs burundais (environ 300.000 dollars US) pour préparer et organiser au moins six scrutins à l'horizon 2010, apprend-on de source officielle à Bujumbura.
Le gouvernement burundais sollicite, à cet effet, des aides extérieures pour compléter le montant. "Nous n'avons pour le moment que des locaux vides de mobilier et de matériel de bureau", avait alerté dernièrement, un des responsables de la CENI, Pierre Claver Ndayicariye.
Mais le chef de l'Etat, Pierre Nkurunziza, en réponse aux inquiétudes grandissantes de la structure chargée d'organiser les élections, a estimé que le matériel ayant servi aux précédentes élections générales post-conflit de 2005, comme les urnes, pourraient toujours servir.
D'autres sujets à polémique dans les opinions des partenaires politiques portent sur une certaine "campagne précoce à peine voilée" à laquelle se livrerait déjà le parti au pouvoir, ainsi que le retard mis dans la préparation et l'élaboration d'instruments juridiques électoraux, comme la constitution, la loi électorale ou encore la loi communale à quelques mois du rendez-vous avec les urnes.
Là aussi, le président Nkurunziza a laissé entendre que des équipes techniques étaient à pied d'œuvre et ne devraient pas tarder à remettre leurs copies au gouvernement qui, à son tour, les fera relire par le Parlement avant leur promulgation pour avoir force de lois électorales.
L'autre énigme porte sur le fichier électoral actualisé et on ignore pour le moment si les futures élections générales seront organisées sur la base des données du recensement général de la population de 2008.
Le dernier rapport du Bureau intégré des Nations unies au Burundi (BINUB) invite le pouvoir de Bujumbura à continuer à prendre des mesures nécessaires pour instaurer un climat propice à la tenue d'élections "libres et équitables, dans la paix, notamment en faisant preuve de transparence et en maintenant la sécurité". Le rapport encourage également les autorités burundaises à traiter tous les partis politiques sur un pied d'égalité conformément à la constitution du pays et à respecter la liberté d'expression et d'association inscrite dans la Loi fondamentale, et ce conformément aux normes internationales.
OUGANDA
Vie politique…
(OUG_1) Reuters – 22/6
President Yoweri Museveni, Uganda's long-serving president, has dismissed an opposition call for electoral reform that would block him from standing for another term, a government-owned newspaper reported on Monday. Critics accuse the former rebel leader, who has ruled Uganda since 1986, of trying to be president-for-life after parliament scrapped term restrictions. The ruling party is rumoured in local political and media circles to be seeking an end to Uganda's presidential age limit of 75.
Museveni, 64, is widely expected to stand for a third term in 2011 in a likely rematch with opposition leader Kizza Besigye, who was defeated in the last two multi-party polls. "You talk of amending the electoral law. Amend it in order to achieve what?" Museveni said in a letter to an opposition party, according to the New Vision newspaper.
Opposition parties have called for re-instating term limits, and other reforms to help prevent rigging.
Museveni said Uganda had already introduced one ballot box, one ballot paper and announcing the election results immediately to reform voting. "The only remaining point is computerising the voters' register in order to stop the opposition from engaging in multiple registration of voters," he said in a dispatch to the People's Progressive Party.
Since taking power in a bush war in the 1980s, Museveni has been widely praised for macroeconomic reforms, the stable economy, and poverty reduction. The economy is expected to grow 6 percent in 2009/10 from 7 percent in the previous year. But critics, rights groups and some donors have lambasted him for human rights abuses, high-level graft and political repression.
Museveni remains popular with many older voters who remember the dark days under dictator Idi Amin. But Museveni's share of votes, despite retaining a majority in past polls, has dwindled in the last two elections, and the opposition hopes to capitalise on high-level corruption scandals and cracks within his ruling party over the prospect of another term. Museveni's National Resistance Movement ran Uganda as a one-party state until a referendum that brought back multi-party politics in 2005.
RDC
Sécurité, Armée…
(RDC_1) ACP – 22/6
La RDC et les Etats-Unis d'Amérique sont désormais liés par un accord de coopération militaire basé sur la formation de la Force d'intervention rapide des Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), dont le mémorandum a été conjointement signé, vendredi, par M. Alexis Thambwe Mwamba, ministre des Affaires étrangères de la RDC et M. Sam Brock, chargé d'Affaires à l'ambassade des Etats-Unis d'Amérique à Kinshasa, pour le compte du gouvernement américain.
Dans son mot de circonstance, le ministre congolais des Affaires étrangères s'est dit heureux de signer pour le compte de la RDC cet accord de reprise de la coopération militaire, qui rejoint la question de sécurité figurant parmi les priorités majeures du gouvernement congolais sous le leadership du Président Joseph Kabila. Le chef de la diplomatie congolaise a, à cette occasion, présenté les remerciements du Président de la République au gouvernement des Etats-Unis d'Amérique pour avoir rendu possible la concrétisation de cet accord de coopération militaire entre les deux pays.
(RDC_1_1) Belga – 26/6
Le Conseil des ministres a donné vendredi son feu vert à l'envoi "d'ici la fin juin", d'un avion de transport militaire C-130 "Hercules" pour renforcer durant six mois la Mission de l'ONU en République démocratique du Congo (MONUC), toujours à la recherche de moyens aériens, a annoncé le ministère de la Défense. Cet appareil sera basé à Kisangani, le chef-lieu de la province Orientale (nord-est de la RDC) et troisième ville du pays. Il sera mis en oeuvre par une vingtaine de militaires, selon le ministère de la Défense. Cet avion effectuera "des missions de transport aérien tactique ou stratégique au profit de la MONUC pendant six mois", a précisé le ministère de la Défense dans un communiqué. L'avion et son détachement opéreront sous le contrôle opérationnel du commandant de la force de la MONUC, le général sénégalais Babacar Gaye.
La MONUC réclame depuis le mois d'octobre dernier des moyens supplémentaires - notamment aériens. Le Conseil de sécurité de l'ONU avait octroyé en novembre plus de 3.000 hommes supplémentaires à la MONUC, à titre temporaire, pour lui permettre de mieux faire face à une situation militaire et humanitaire alors critique dans l'est du pays. Il lui avait également accordé des moyens aériens supplémentaires, dont dix-huit hélicoptères de transport et deux avions de transport, Mais tous ces renforts tardent à se matérialiser plus de six mois après le vote de la résolution qui a autorisé un accroissement des effectifs de la MONUC à 19.815 militaires, 760 observateurs militaires, 391 personnels de police et 1.050 membres d'unités de maintien de l'ordre.
L'un des premiers renforts à être fourni sera donc le C-130 belge, dont le départ a été plusieurs fois postposé pour des raisons diverses, selon des sources informées. L'Egypte a annoncé mi-février son intention d'envoyer quelque 1.300 militaires en RDC.
Le C-130 belge devrait rejoindre la RDC "d'ici la fin du mois", a-t-on précisé de source militaire. Il devrait donc s'envoler en début de semaine prochaine de l'aéroport militaire de Melsbroek.
- Kivu
(RDC_2) Radio Okapi – 22/6
Après une accalmie de 3 jours observée dans la localité de Nyabiondo à de 100 km au Nord-Ouest de Goma, dans le territoire de Masisi, au moins 500 personnes ont pris le chemin de retour, ce lundi matin. Ces habitants avaient fui des combats entre les FARDC et des combattants de l'Alliance des Patriotes pour un Congo Libre et Souverain, alliés aux FDLR, qui se sont déroulés du mercredi à vendredi derniers.
Environ 20 mille autres personnes qui ont trouvées refuge dans des forêts et dans certains villages près de Masisi-Centre, disent attendre que les conditions sécuritaires soient réunies, indique le président de la société civile de Nyabiondo. Gérôme KUBUYA appelle à cet effet le gouvernement congolais à garantir la sécurité des habitants : « Je demande au gouvernement de garantir la sécurité des populations qui sont sans cesse en déplacement. Qu’il assure une sécurité totale à ces populations pour éviter que ces populations ne se déplacent à chaque fois, comme on l’observe ici à Nyabiondo. Que le gouvernement prenne ses responsabilités. La population est instable à cause des affrontements à répétition. Nous souhaitons que la population soit stable ».
(RDC_3) IRIN – 22/6
Joint military efforts by the UN peacekeeping force in the Democratic Republic of Congo (DRC) and the country’s ramshackle army (FARDC) to neutralize Rwandan Hutu-led militias have been criticized because of the worsening humanitarian crisis in the theatre of operations, the eastern Kivu provinces.
But the force, known by its French acronym, MONUC, intends to press ahead with the operation, codenamed Kimia II, stressing that civilian protection is its top priority. Its target is the Forces démocratiques pour la libération de Rwanda (FDLR), a 6,000-strong armed group that has been a key ingredient of instability in the Kivu provinces ever since its founders fled Rwanda in the wake of the 1994 genocide. Some 30 percent of the FDLR’s forces are now Congolese.
But the force, known by its French acronym, MONUC, intends to press ahead with the operation, codenamed Kimia II, stressing that civilian protection is its top priority. Its target is the Forces démocratiques pour la libération de Rwanda (FDLR), a 6,000-strong armed group that has been a key ingredient of instability in the Kivu provinces ever since its founders fled Rwanda in the wake of the 1994 genocide. Some 30 percent of the FDLR’s forces are now Congolese.
Read the entire analysis under :
http://www.irinnews.org/Report.aspx?ReportId=84943
(RDC_4) Radio Okapi – 23/6
L'opération Kimia 2 visant à traquer les combattants Hutus rwandais a officiellement démarré au Sud Kivu. Le colonel Delphin Kahimbi qui la commande se déclare satisfait des résultats préliminaires déjà enregistrés. Mais, pour le porte-parole des ex-groupes armés, Didier Bitaki, il faut tirer les leçons du Nord-Kivu pour éviter des dérapages.
Dans un communiqué officiel qu'il a publié hier dimanche, le commandant de l’opération Kimia 2 annonce que les FARDC contrôlent actuellement 9 localités jadis occupées par les FDLR dans les territoires de Shabunda, Kabare et Walungu. Le porte-parole des ex-groupes armés du Nord Kivu est satisfait de cette opération.
Cependant, Didier Bitaki, porte-parole des ex-groupes armés appelle à la prudence. Tout en se disant lui aussi satisfait du démarrage de cette opération au Sud-Kivu, il estime que ses planificateurs devraient s’inspirer de l’expérience du Nord-Kivu pour éviter les dérapages. Il l’a déclaré lundi au cours de l’émission Dialogue entre Congolais. « « Ma réaction, est [une réaction] de satisfaction, que ces opérations soient transférées au Sud-Kivu, malgré la continuité des atrocités sur le terrain au Nord-Kivu. Toutefois, je reste encore un peu sceptique par rapport à leur préparation. Ces opérations, si elles sont bien préparées, elles peuvent être un succès au Sud-Kivu. Mais, si alors, elles sont commencées de la manière dont on a commencé ces opérations au Nord-Kivu avec les conséquences que tout le monde n’ignore pas, en tout cas, cela sera finalement inacceptable, parce que, au moins, les planificateurs, je crois, se sont inspirés de l’expérience du Nord-Kivu avant de lancer ces opérations. Et pour moi alors, j’appelle la population à la vigilance et à plus de coopération, de sorte qu’il ne puisse y avoir des dérapages graves. »
(RDC_5) Radio Okapi – 23/6
Un policier tué, une dizaine de blessés et des dégâts matériels important, c'est le bilan provisoire enregistré après une mutinerie suivie d'une tentative d'évasion la nuit de dimanche à lundi à la prison centrale de Munzenze à Goma.
Des tirs nourris ont été entendus dans la ville pendant la nuit semant une panique au sein de la population. Pendant cette opération, une vingtaine des femmes détenues à la prison ont subi des violences graves de la part des autres détenus. Le procureur général du Nord Kivu a instruit qu’une enquête soit menée pour déterminer les auteurs de ce trouble indique le directeur de la prison.
L’incident a commencé vers 21 heures lorsque les policiers commis à la garde de la prison ont remarqué le soulèvement des détenus après qu'un groupe ait réussi à creuser 6 trous d'évacuation dans les murs de la prison. Ces policiers ont alors commencé à tirer pour dissuader les détenus qui malheureusement étaient armés de grenades et qu'ils ont immédiatement lancés contre les éléments de la police.
Plusieurs femmes détenues ont été violées et violentées par les prisonniers. Certaines d'entre elles témoignent : « J’ai mal partout sur mon corps. Ils sont venus avec des couteaux et des tuyaux de robinet, ils ont touché aux seins. Ils nous ont retiré nos pagnes et ont introduit leurs mains dans nos appareils génitaux. Toutes les femmes ici ont été victimes de ces atrocités. Ils étaient au moins 50 hommes ».
Selon le directeur adjoint de la prison pour l'instant, il est difficile d'affirmer s'il y a eu évasion ou pas parce que le comptage des détenus n'a pas encore été fait. Il ajoute qu'au moins 23 prisonniers ont été identifiés comme de meneurs et seront transférés dans un autre lieu de détention avant toute enquête. Jusqu'ici, les détenus n'ont toujours pas regagné leurs cellules et sont visibles par les fenêtres et la toiture.
Signalons que 6 policiers assurent la garde à la prison centrale de Munzenze qui comprend 834 détenus, dont la majorité sont des militaires.
(RDC_6) Institute for Security Studies – 23/6
Since the beginning of 2009, particularly since the arrest of Laurent Nkunda of the National Congress for the Defense of the People (CNDP) on 22 January 2009, the eastern part of the Democratic Republic of the Congo (DRC) has experienced in a wait-and-see situation. The surprising rapprochement between Rwanda and the DRC that led to the joint military operation “Umoja Wetu” (Our unity) against the FDLR also created space for the CNDP to abandon its armed conflict. In late February 2009, for example, reports abounded about the beginning of the disarmament and integration of CNDP elements into the FARDC, the national army. International observers considered it a milestone in the greater process towards restoring stability in the region, as the integration is susceptible to create a united and integrated national armed forces in the country, after years of hostilities between fragmented armed groups, including the FARDC.
However, the masquerades continue as the CNDP soldiers have not gone properly through the DDR process. They have mainly maintained their command structures and respond continuously to their CNDP Commander and successor of Nkunda, Bosco Ntaganda, also called the ‘Terminator’. The harmonious working relations between the CNDP and the Congolese government have gone to the extent that all indicators currently point at Ntaganda as the second in command of the FARDC brigade in South Kivu fighting the Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR). A recent report published by a UN group of experts suggests they are in possession of evidence of Ntaganda’s involvement in the operations. The decision of the Congolese government to entrust the position to Ntanganda of deputy commander for military operations in South Kivu seems to be informed by the fact that he has experience in fighting this group. He further proved this experience during the ongoing joint FARDC-MONUC operation , termed ‘Kimia II’.
Read the entire article under :
http://www.issafrica.org/index.php?link_id=5&slink_id=7812&link_type=12&slink_type=12&tmpl_id=3
(RDC_7) La Libre Belgique – 23/6
Une nouvelle fois, le Kivu semble au bord du gouffre, alors que se profile une possible débâcle de l’armée congolaise et un retour à la situation de guerre antérieure - l’espoir d’en sortir en moins.
Celui-ci avait repris vie avec l’audacieuse opération conjointe rwando-congolaise, "Umoja wetu", pour désarmer les FDLR (rebelles hutus rwandais issus des génocidaires), lancée au Nord-Kivu en janvier dernier. Cette dernière avait cependant dû être très écourtée en raison de l’hostilité de l’opinion publique, essentiellement à Kinshasa, à une présence rwandaise sur le sol congolais, six ans après la fin de la guerre entre les deux pays.
Il avait donc été décidé de lancer une nouvelle opération contre les FDLR, baptisée "Kimia II", cette fois, en unissant l’armée congolaise à la Monuc (Mission de l’Onu au Congo). C’est là que cela a déraillé.
À l’occasion de "Umoja wetu", en effet, diverses milices congolaises avaient été intégrées à l’armée congolaise. Cela a donné l’occasion aux responsables des détournements des soldes militaires - à Kinshasa et au Kivu - de reprendre leur trafic, alors que celui-ci était devenu plus difficile en raison de l’établissement, avec l’aide de la mission européenne EUSEC, d’une chaîne de paiement largement contrôlable. Les nouvelles recrues, non enregistrées, sont le prétexte à une reprise des "coulages". Conséquence : l’armée congolaise au Kivu n’est pratiquement plus payée depuis trois mois. Elle n’est pas la seule, en raison de la gabegie du gouvernement Muzito (dénoncée par le chef de l’Etat lui-même, qui a préféré s’arroger, malgré la Constitution, le contrôle sur les finances plutôt que de changer de Premier ministre), mais c’est particulièrement dangereux s’agissant d’une armée en opération.
À cela s’ajoute le regain d’activité des FDLR, à la faveur du départ du Congo de l’armée rwandaise, désireux d’étouffer dans la terreur toute velléité de menacer leur implantation au Kivu. De nombreux villages congolais sont aujourd’hui prisonniers des FDLR.
Enfin, la Monuc, très critiquée pour sa réticence invincible à s’engager, rappelle qu’elle n’est là que pour aider l’armée congolaise. Si celle-ci n’attaque pas les FDLR, la Monuc ne fait rien ; et si elle s’en prend à des civils congolais, les casques bleus ne se mêlent pas des affaires intérieures congolaises.
Les rapports d’organisations de défense des droits de l’homme se sont multipliés, ces dernières semaines, pour dénoncer l’accroissement des exactions commises par l’armée congolaise et les FDLR. Mais cela pourrait empirer encore.
Car l’indiscipline de l’armée congolaise, légendaire, s’est aggravée. À la désobéissance généralisée, aux mutineries fréquentes, se sont ajoutés d’abord de nombreux pillages et, depuis le début de juin, des désertions non plus individuelles mais en masse. Ce dernier processus est en train de s’emballer : c’est par compagnies entières, désormais, que des militaires congolais passent au maquis ou, quand il s’agit d’unités comprenant beaucoup de Hutus congolais, à l’"ennemi" FDLR - longtemps leurs alliés dans la région. Et ces désertions de masse se font avec armes et bagages, alors que les nouvelles recrues étaient généralement arrivées pratiquement "sans armes", préférant laisser les leurs dans des caches, "au cas où". Au total, la situation est donc pire qu’à la fin 2008.
Dans ce chaos, on distingue que les seules unités encore désireuses de combattre les FDLR pour les désarmer, comme elles en ont reçu l’ordre, sont celles composées essentiellement d’ex-CNDP - la rébellion tutsie de Laurent Nkunda. De facto, on assiste donc à un développement des violences interethniques hutu-tutsi, partiellement sous uniforme congolais. Début mai, on a ainsi appris le massacre de familles de FDLR par des soldats congolais issus du CNDP dans la région de Hombo, suivi de représailles contre la localité de Muturungi par les FDLR le 9 mai.
Le président Kabila s’est lui-même alarmé de la situation, après s’en être avisé bien tard, et a fait reprendre le paiement des soldes en urgence; celui d’avril serait en cours. Le chef de l’Etat entend en effet célébrer la fête nationale, le 30 juin, à Goma et ne tient pas à arriver dans une région au bord de l’explosion. Mais n’est-ce pas trop tard ?
Pour une analyse des impacts négatifs des opérations conjointes en territoire de Kalehe (Sud-Kivu), voir le dernier rapport du Life and Peace Institute (avril 2009) sous :
http://www.congoforum.be/fr/nieuwsdetail.asp?subitem=2&newsid=158371&Actualiteit=selected
(RDC_8) Radio Okapi – 24/6
« La restauration de l'autorité de l'Etat à l'Est de la RDC, n'est pas faisable aussi longtemps qu'il n'y aura pas de paix durable. La restauration de la paix est sujette à la fin de l'opération Kimia II, et la validation du plan de stabilisation du Sud-Kivu. ». Ce sont les propos du vice gouverneur du Sud-Kivu, Jean Claude Kibala. Il l’a déclaré lundi au lendemain de la tenue dimanche d’une réunion du CTC, comité technique de coordination à Bukavu.
Jean Claude Kibala se veut optimiste quant à l’aboutissement heureux de la traque contre les FDLR dans sa province : « Nous contrôlons les infrastructures que nous pouvons utiliser pour stopper les mouvements des FDLR. Une fois qu’ils n’ont plus la possibilité de communiquer entre les groupuscules qu’ils ont créés, qu’ils n’ont plus la possibilité de vendre les minerais qui leur servent de ravitaillement, qu’ils n’ont plus possibilité de vendre les vivres, les vaches qu’ils sont en train d’exploiter dans les zones qu’ils occupent, ils seront bloqués. Et maintenant on peut voir avec la force militaire comment ajouter une pression pour les amener à quitter. Si on ajoute un élément de rapprocher les centres d’accueil du HCR des positions avancées de nos forces armées, on aura la possibilité de récupérer ceux-là qui auront un trajet très court pour quitter les positions des rebelles et rentrer dans les camps des réfugiés pour être rapatrié ».
Le vice gouverneur a ajouté que la province butte tout de même au problème de moyens financiers pour mener jusqu'au bout toutes ces opérations.
(RDC_9) Radio Okapi – 24/6
La localité de Kanyabayonga, à environ 160 kilomètres au nord de Goma, au Nord-Kivu, a été, dans la nuit de mardi à mercredi, le théâtre d’une incursion d’hommes non identifiés qui ont mis le feu à une quarantaine de maisons d’habitation. L’opération a eu lieu entre 22h et 3h, heures locales. En réaction ce matin, des jeunes de cette localité se sont mis à jeter des pierres sur les éléments FARDC déployés dans la région.
Au total 31 maisons ont été incendiées au quartier Muhola, à l’extrême nord de la cité de Kanyabayonga, et 7 autres à Bulotwa environ 3 kilomètres au nord de Kanyabayonga, affirment les sources administratives sur place. Pour ces sources, une intervention des militaires FARDC et casques bleus de la Monuc dépêchée sur les lieux est parvenue à limiter l’ampleur des dégâts. Les pyromanes restent encore inconnus. Mais selon quelques victimes, ces pyromanes criaient en Kinyarwanda pour demander aux habitants de quitter leurs maisons avant qu’ils n'y mettent le feu. Tous les témoignages recueillis laissent croire qu’il pourrait s’agir des combattants FDLR.
Entre 7 heures et 8 heures, ce mercredi, une équipe des FARDC déployée sur les lieux d’incendie pour des enquêtes a dispersé un groupe des jeunes de Muhola en colère. Ces jeunes voulaient les empêcher de faire leur travail, les accusant de complicité avec les responsables de ces événements malheureux. La situation est redevenue calme, affirme le chef de cité de Kanyabayonga et on ne signale pour l'instant aucun blessé du côté de la population.
(RDC_9_1) Reuters – 26/6
Civilians in eastern Democratic Republic of Congo are caught between men in uniform who rape with impunity and Rwandan Hutu rebels who commit brutal reprisal killings, the top U.N. aid official there said on Friday.
Ross Mountain, United Nations humanitarian coordinator in the country, called on the Kinshasa government to halt sexual violence against women and girls and to prosecute army and police responsible for the "scourge".
Congo's own army is not a coherent force following the rapid integration of former militia forces known for sexual violence, he said. "Not all rapes and attacks against women are done by the military. But a very substantial proportion are done by men in uniform." "So civilians in this context are very much caught in the middle. While there is a military operation to try to get rid of foreign armed groups in the country, the impact on the civilian population is dramatic and increasing," he said. "Unfortunately for the civilian population there is the double danger."
(RDC_9_2) Radio Okapi – 28/6
La population est restée chez elle dans les grandes cités et villages du territoire de Lubero. Une façon pour elle de montrer son mécontentement face aux violations répétées des droits humains dans ce territoire. C’est en fait une réponse au mot d’ordre d’une structure dénommée « Société civile de Lubero ». Information livrée par le coordonnateur de la société civile et confirmée par plusieurs sources concordantes.
Depuis le début de cette année, des centaines de maisons ont été délibérément incendiées par des hommes en armes. Des dizaines de personnes tuées, des commerces pillés, sans compter les viols de femmes relevés par des habitants contactés sur place. « Nous avons enregistré plus de 800 maisons brûlées depuis le lancement des opérations Kimia 1 et Kimia 2. Nous demandons au gouvernement de prendre ses responsabilités, surtout de garantir la sécurité et la paix à l’Est. Avec le gouvernement en place, il ne lui reste qu’une année et demie pour que le mandat prenne fin. On ne comprend pas comment tout le mandat peut prendre fin sans que le problème de sécurité n’ait trouvé une solution (favorable) », déclare une habitante.
Les notables de certains villages comme Luofu affirment soutenir cette action, bien que le mouvement ne soit pas assez visible.
(RDC_9_3) Radio Okapi – 28/6
La situation sécuritaire est préoccupante dans plusieurs localités sur l’axe Mwesso-Pinga dans le territoire de Masisi, à environ 150 kilomètres au nord de Goma. Plusieurs cas d’exactions, d’extorsions et d’embuscades sont enregistrés chaque jour dans les villages et sur la route. Les populations de cette partie du Nord Kivu accusent les FDLR et les Maï-Maï réfractaires, mais aussi des militaires FARDC, d’être à la base de ces actes de barbarie et d’insécurité.
Des centaines de familles continuent à fuir leurs domiciles à cause de l’insécurité dans les villages de Kashuga, Kalembe, Malemo, Minjenje, Mpeti, Mera et au-delà. Depuis le mois de mai dernier, indiquent les habitants, la situation est devenue insupportable. Les populations n’ont plus accès aux champs de peur de tomber dans les mains des FDLR, tandis que dans les villages, les FARDC ravissent tout et pillent leurs champs. Selon plusieurs témoignages recueillis sur cet axe, plusieurs personnes ont été blessées par balles et tuées par ces hommes en armes dans les villages et sur ce tronçon routier.
Dans la localité de Pinga par exemple, les populations rapportent que des militaires FARDC basés dans cette zone, pris de colère, sèment une grande panique. Ils tirent, pillent et érigent des barrières pour rançonner la population. Un habitant de Pinga rencontré à Kalembe témoigne : « Quand j’ai quitté Pinga, nous sommes arrivés à Burayi, nous avons rencontré les FARDC. Ils nous ont dit qu’ils vont nous tuer. Ils ont contrôlé nos poches et ont pris de l’argent.
Le jour où il y a eu des tirs, 4 personnes ont été blessées. Les militaires ont tout pris dans notre maison. Ils ont dit qu’ils agissent ainsi parce qu’ils ne sont pas payés et qu’ils vont nous exterminer si leurs salaires ne sont pas payés.»
Par ailleurs, plusieurs sites de déplacés sont remarquables sur tout le long de cet axe routier. Ces familles manquent d’assistance parce que les humanitaires n’ont pas accès dans plusieurs villages.
- Province Orientale
(RDC_9_4) Radio Okapi – 27/6
Un important mouvement des populations, environ 45 000 personnes, ainsi qu’une pénurie des produits vivriers s’observent précisément à Tadu, une localité située à 35 kilomètres au sud de Faradje centre. Des sources locales attribuent cette débandade à la présence des rebelles ougandais de la LRA.
Les autorités de Tadu précisent que sur environ 45 000 personnes enregistrées ces derniers jours, il y a plus de 10 000 déplacés de guerre, soit 50 % de plus que leur population locale. Le curé de la paroisse de Tadu, lance un S.O.S. au gouvernement ainsi qu'aux agences humanitaires.
L’abbé Aloïs Kamba, est joint au téléphone, lance ce cri d’alarme : « Le pondu (feuilles de manioc) qui coûtait de 100 à 400 Fc, revient actuellement au-delà de 500 Fc. Le verre de riz qui revenait à 100 Fc est vendu aujourd’hui à 250 Fc voire plus. Le vers de haricots qui dans le temps revenait à 150 Fc coûte maintenant 300 Fc. Il y a l’insécurité et aussi la concentration de la population au centre de Tadu, ce qui entraîne la pénurie alimentaire. S’il y avait la sécurité, c’est dans les campagnes, sur la route d’Ariwara où la population se procure à manger, je pense que le problème ne se poserait pas comme il l’est maintenant. Nous demandons au gouvernement d’abord de sécuriser la population, ensuite son appui et celui des ONG en termes d’outils agricoles pour essayer de travailler efficacement les champs, de façon à augmenter la production locale.»
Vie politique…
(RDC_10) Radio Okapi – 24/6
La première conférence des gouverneurs des provinces s’ouvre ce mercredi à Kisangani autour du chef de l’Etat, Joseph Kabila. Elle va permettre aux participants d’émettre des avis et de formuler des suggestions sur la politique à mener et la législation à édicter dans la marche des affaires du pays.
Pendant les deux jours que vont durer les travaux, du 24 au 25 juin, les chefs des exécutifs provinciaux vont devoir faire un état de lieu de la politique générale de la RDC et, si nécessaire, la recadrer. Au nombre des points à débattre, figurent en ordre utile, l’épineuse question de la retenue à la source des 40 % des recettes budgétaires par les administrations provinciales, la décentralisation, la caisse de la péréquation et de la situation économique générale du pays instable. En plus, dans leurs dossiers, les gouverneurs des provinces ont chacun des problèmes spécifiques à présenter à la conférence de Kisangani. Ces problèmes peuvent être, notamment, d’ordre sécuritaire, de la santé, de l’éducation, et des infrastructures. Certains gouverneurs contactés attendent un signe fort du chef de l’Etat comme une preuve de la volonté politique pour la décentralisation.
La conférence de Kisangani est la première depuis la promulgation, il y a plus d’une année, de la loi organique déterminant les modalités d’organisation et de fonctionnement de la conférence. Elle est un pas dans le processus de mise en place de l’architecture institutionnelle de la décentralisation. Par ailleurs, les résolutions de ces deux jours de travaux sont attendues par la population. Celle-ci espère que ses élus, du premier et du second degré, puissent mettre en place des mécanismes accélérés pour l’amélioration du vécu quotidien.
Les travaux ont débuté cet avant-midi par la validation des mandats des participants, l'adoption des points à l'ordre du jour et du règlement intérieur. Les travaux de cette première journée se déroulent à huis clos. À sa sortie de la salle de réunion, le ministre de l’Intérieur a indiqué que les travaux de cet avant-midi ont été consacrés à la validation de mandats des participants à la conférence et à l’adoption des points inscrits l’ordre du jour, dont le règlement intérieur. Pour le ministre Célestin Mbuyu, ce document a été adopté par les conférenciers.
En ce qui concerne d’autres points inscrits à l’ordre du jour, le ministre a promis de les communiquer au fur et à mesure de l’avancement des travaux.
Selon le programme officiel, les gouverneurs de provinces devraient être en ce moment en train de présenter chacun la situation de sa province avant les échanges et la constitution de différentes commissions de travail. Il s’agit des commissions politique, administrative, sécurité et justice, économie et finances, de reconstruction et développement ainsi que la commission sociale et culturelle. Quant à la mise en place du secrétariat de la conférence, le ministre de l’Intérieur a déclaré qu’elle relève de la discrétion du chef de l’Etat.
(RDC_11) Radio Okapi – 26/6
Les rideaux sont tombés jeudi sur les premiers travaux de la Conférence de gouverneurs qui se sont tenu à Kisangani, dans la province Orientale, du 24 au 25 juin et qui ont été présidés par le Chef de l’Etat, le président Joseph Kabila. On retiendra de cette rencontre, notamment, l’annonce du démarrage de la réhabilitation des routes de desserte agricole sur l’ensemble du territoire national.
Selon le ministre de l’Intérieur, porte-parole de la conférence, les travaux de Kisangani ont débouché sur un certain nombre de recommandations et résolutions dans les divers domaines de la vie nationale. Concernant la reconstruction et le développement de la RDC, les conférenciers ont annoncé le démarrage du programme de réhabilitation des routes de desserte agricole par le système du cantonnage manuel. Ce programme concerne les premiers 45 000 kilomètres de ces routes du pays.
Autre décision importante dans le domaine social, économique et financier, il est institué un ordre de paiement permanent auprès des succursales de la Banque centrale pour les dotations des provinces.
Sur le plan politique, la conférence a décidé le renforcement de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire national, l’accélération de la mise en œuvre de la décentralisation ainsi que la suppression des barrières et toutes sortes de tracasseries. La prochaine conférence est prévue en décembre 2009 à Mbandaka.
Justice, Droits de l’homme…
(RDC_12) Radio Okapi – 22/6
Le CNDP, ex-mouvement rebelle au Nord Kivu, se réjouit de la mise en liberté de ses membres figurant parmi les 16 prisonniers amnistiés dont les Maï-Maï ainsi que des personnes n’appartenant à aucun groupe armé.
Kambasu Ngeve, secrétaire général du CNPD, explique : «Quand nous avons appris qu’il y a eu libération d'un certain nombre des personnes, ça ne nous a fait que donner un sentiment de satisfaction. Dans ce cas, nous sentons que réellement chaque parti est en train de respecter les accords et bien que dans la lecture même de la loi, nous avions voulu que la compétence territoriale puisse s’étendre sur toute la République et il a été décidé dans les accords que toutes les personnes qui seront libérées, devront d’abord être ramenées dans leur lieu d’origine. Le gouvernement s’est engagé à pouvoir les déplacer. Donc, nous croyons que s’ils restent encore là-bas, c’est peut-être un problème de logistique. Nous avons confiance en notre gouvernement, nous savons que la logistique sera disponibilisée ensemble avec la Monuc et comme il y a l’intégration, ces personnes vont s’intégrer et d’autres, aideront à faire la démobilisation et elles vont se démobiliser ».
(RDC_13) Protection International – 22/6
Serge Maheshe, journaliste de Radio Okapi, a été assassiné à Bukavu en juin 2007. Un procès s’est déroulé devant les juridictions militaires de Bukavu en première instance et appel, qui n’a ni respecté les normes d’un procès juste et équitable ni abouti à la manifestation de la vérité. Trois civils ont malgré tout été condamnés à mort en mai 2008, dont deux sont emprisonnés.
Compte tenu des graves dysfonctionnements constatés tout au long de l’enquête, de l’instruction du dossier et des nombreuses violations des droits de la défense, un risque important d’erreur judiciaire existe dans ce dossier.
Un recours a été déposé par deux des condamnés à mort devant la Haute Cour Militaire et la Cour Suprême de Justice faisant fonction de Cour de Cassation. Cependant, un an après, ce recours n’a toujours pas été examiné.
Lire le rapport sous :
http://www.protectionline.org/spip.php?article8277
(RDC_14) Africain – 22/6
Only a very small number of the serious crimes committed in the Democratic Republic of Congo (DRC) during the series of wars that have followed each other since 1996 have been brought to court, and the proceedings have taken place in military courts only. Some of the proceedings were conducted in relative compliance with the law and observance of the rights of the defense, sometimes forming a contrast with the ordinary justice system, in which trials are studded with systematic human rights violations and undermined by corruption.
On the whole, however, military justice such as it is currently practiced is unable to effectively lead the battle against impunity, which President Kabila established as a priority for his government in his inauguration speech on 6 November 2006. In addition to its institutional weaknesses reflected by an objective inability to bring a large number of cases to trial, military justice is also rendered ineffective by a legislative framework that is totally anachronistic and contrary to constitutional and international standards on the right to a fair trial. Its independence is constantly undermined by the growing control that the military command exercises over its functioning as well as by political interference in its decisions.
What is even more worrisome is that military courts have extended their jurisdictions to encompass civilians, a practice that is contrary both to the constitution and to the African and international standards applicable in the DRC. This discussion paper will review some of those issues, which are analysed in greater detail in the main report: “Democratic Republic of Congo: Military justice and human rights – An urgent need to complete reforms”. By examining Congolese military justice within its historical and institutional contexts, the main report outlines its strengths and weaknesses and defines the necessary conditions for its reform.
The present paper focuses on the points that warrant urgent and specific attention by the authorities in charge of conducting military justice reforms. It picks out the issues analysed in the main report that seem to be most urgently in need of reform. It also proposes directions for such reforms. The objective of the proposed reforms is to ensure that military justice complies as closely as possible with the principles laid down by the constitution and international standards regarding the independence of the justice system and the right to a fair trial. In particular, the report highlights three areas of urgent reform. First, the jurisdiction of military courts should be restricted to members of the military, and not extend to civilians. Secondly, the independence of military judges should be guaranteed and political interference in the conduct of trials cease. Thirdly, much stronger protections should be given to ensure the right to a fair trial in the military courts, in particular by limiting the discretionary power of the military judges. These reforms will need to be paired, of course, with parallel reforms in the ordinary court system, to ensure that civilians accused of serious crimes can be brought to justice with respect for due process.
Read the entire report under :
http://www.humansecuritygateway.info/showRecord.php?RecordId=29865
(RDC_15) Radio Okapi – 25/6
L’Asadho (Association africaine des droits de l’homme) affirme que la torture s’amplifie en RDC. Elle le dit dans un rapport intitulé : « La torture s’amplifie en RDC : les victimes réclament justice ». Pour cette ONG, le gouvernement congolais ne prend pas les choses au sérieux et méprise ses engagements sur le plan international en cette matière.
Ce rapport sera rendu public ce jeudi à Kinshasa, à la veille de la journée du 26 juin, commémorée par la communauté internationale contre la torture. Dans ce rapport, l’Asadho fait l’état des lieux de la torture dans le pays en 2008 et relève plus de cinq cents cas de torture recensés avant de plaider pour une loi pénalisant cette pratique. « La situation se dégrade de plus en plus », a indiqué le président de cette ONG, Georges Kapiamba, soulignant que toutes les informations reçues ont été vérifiées et se sont avérées vraies et authentiques. « Du côté du gouvernement congolais, on n’a pas toujours reçu un signal allant dans le sens de prendre les choses au sérieux », a ajouté la source. Pour l’Asadho et son président. Le signal fort serait de prendre une disposition pénale rendant la pratique de torture et d’autres actes comme des infractions autonomes.
Réagissant à ce rapport, le ministre des Droits humains, Upio Kakura, promet de vérifier au niveau de son ministère les allégations de l’Asadho. Il souligne cependant que le gouvernement de la RDC entreprend déjà la réforme du code pénal afin de donner effet à la convention relative à la torture.
(RDC_15_1) Radio Okapi – 26/6
La cour militaire a poursuivi jeudi l’instruction du dossier des 44 prévenus ex-FAZ au Centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa (ex-Prison Makala). À l’occasion, l’un des prévenus est passé aux aveux, avant de se rétracter.
S’agissait-t-il d’une insurrection ou d’une revendication politique visant à renverser le pouvoir ? D’une revendication sociale ? La cour militaire, le ministère public et les avocats de la défense se sont confrontés à l’audience de jeudi dans l’affaire du procès de la pentecôte. Un des prévenus, Prospère Male, commandant sans grade, a avoué avoir participé à la manifestation du 27 du 28 mars 2004 en la justifiant comme une revendication sociale dont l’objectif était, d’après lui, de dénoncer l’injustice et la discrimination dont les ex-FAZ seraient victimes au sein des FARDC. Et dans la foulée, cherchant sans doute à se défouler, le prévenu fera savoir à la cour qu’’ à l’entrée de l’AFDL, il avait refusé de rendre l’arme à un colonel parce que celui-ci était, toujours d’après lui, un Rwandais et qu’il ne pouvait donc obéir à un étranger. Le ministère public saute sur l’occasion. « Quiconque, selon la loi, se rend coupable d’outrage à son supérieur est condamné sur-le-champ », martèle l'organe de la loi. Il définit l'acte comme une revendication politique interdite aux militaires.
« Faux », rétorquent les avocats de la défense. Ces derniers soutiennent que leur client parlait plutôt d’une revendication sociale et non politique, avant que Male lui-même revienne sur ses propos en lançant son « Mea culpa ». La séance a été levée sur cette note et renvoyée à jeudi 2 juillet prochain.
Économie, Finances…
(RDC_16) Radio Okapi – 23/6
Le travail devrait, en principe, reprendre dans les régies financières à la suite de levée de la grève annoncée lundi par l’intersyndicale de l’Office des douanes et accises (Ofida), de la Direction générale des recettes administratives, domaniales et judiciaires (DGRAD) et de la Direction générale des impôts (DGI). Selon les sources syndicales de ces régies, le gouvernement a accepté de payer la totalité du bonus du 4e trimestre 2008 et les arriérés de 2009.
Telles ont été les revendications qui ont justifié le mouvement de grève observé pendant une semaine dans ce secteur, à Kinshasa. Depuis le week-end dernier, le gouvernement a donc pris la résolution de répondre positivement et intégralement à ces revendications. Fidèle Kiyanga, vice-président de l’intersyndical l’a confirmé : « L’intersyndicale a suspendu la grève parce que le gouvernement a accepté de payer le bonus du 4e trimestre dans son intégralité. Le samedi, nous avons vu l’OPI, et aujourd’hui, au moment où nous vous parlons, l’OPI est passé en compensation. Les comptes des régies seront édités d’un moment à l’autre. Le paiement effectif des agents pourra intervenir mercredi ou jeudi, parce que, comme vous le savez, lorsque le chèque passe à la compensation, il faut attendre peut-être 24 heures à 48 heures, pour qu’on puisse créditer votre compte. »
Si le paiement n’est pas réalisé, la mesure de suspension de la grève sera levée, et le mouvement reprendra, a averti le syndicaliste.
(RDC_17) Reuters – 23/6
Plagued by financing difficulties, contract rows, and image problems, Democratic Republic of Congo's languishing gold projects are failing to cash in on impressive reserves and healthy prices.
Below are details of the main gold mining companies operating in the country.
Read the entire article under :
http://af.reuters.com/article/drcNews/idAFLN17270820090623?sp=true
(RDC_18) APA - Belga – 25/6
La RDC et la République du Congo ont signé mercredi un protocole d'entente pour matérialiser le projet de construction d'un pont route-rail entre les deux rives du fleuve Congo, qui devrait relier Kinshasa à Brazzaville, rapporte jeudi la presse kinoise. Cet accord a été signé par le ministre du Plan du gouvernement de Kinshasa, Olivier Kamitatu Etsou, et son homologue de Brazzaville, le ministre de l'Intégration régionale, Justin Ballay Megot, en marge de l'ouverture de la conférence de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC), que préside la RDC.
Le protocole d'entente porte aussi sur le prolongement d'une ligne de chemin de fer entre Kinshasa et l'Afrique du Sud, a précisé l'agence de presse associée (APA, indépendante) reçue à Bruxelles.
M. Kamitatu a qualifié ce projet de pont routier et ferroviaire d'"extrêmement ambitieux", sans préciser clairement les modalités de son financement. "Il fallait aujourd'hui franchir le pas", a-t-il ajouté. "La RDC est une puissance économique qui se redéploie. Il ne faut pas avoir peur de notre poids politique et de notre poids économique. Mais, nous avons besoin de différentes portes avec nos neuf voisins. Une des portes sera précisément le pont route-rail entre Kinshasa et Brazzaville", a expliqué M. Kamitatu, cité par la radio onusienne Okapi.
"On n'a pas voulu simplement faire ce pont. Nous avons décidé que nous ferions le chemin de fer, avec l'appui de la Banque africaine de développement, avec l'appui de la CEEAC, entre Kinshasa et Ilebo. Puisque déjà Ilebo est connecté à Lubumbashi, et Lubumbashi est connecté à l'Afrique australe. Nous aurons une voie souveraine pour nos matières premières qui viennent du Katanga et du Kasaï vers Kinshasa. Nous aurons également une voie qui ira de Kinshasa vers le Congo-Brazzaville, vers le Cameroun, vers l'Afrique de l'Ouest. Donc, nous allons connecter l'Afrique", a-t-il ajouté.
Le pont route-rail à construire entre Kinshasa et Brazzaville - les deux capitales les plus proches du monde, seulement séparées par le fleuve Congo - va permettre de faciliter la circulation des échanges et des personnes au niveau de la région, a pour sa part assuré le secrétaire général-adjoint de la CEEAC, le Pr. Claude Joachim Tiker-Tiker. "Il est absolument important que nous puissions désenclaver nos pays si nous voulons qu'il y ait des échanges entre les différentes parties de l'Afrique centrale", a-t-il dit à l'issue de la signature du protocole d'entente entre les deux Congo.
Le secrétaire général adjoint de la CEEAC a jugé capital pour le processus de l'intégration du continent africain que l'on puisse avoir de grands couloirs qui vont de l'Afrique australe. L'un de ces grands corridors doit passer nécessairement par le pont bimodal entre Kinshasa et Brazzaville, a-t-il noté. M. Tiker-Tiker a plaidé pour des mécanismes de reconversion concernant les activités du port de Matadi dans la province du Bas-Congo.
L'Assemblée provinciale du Bas-Congo, s'est pour sa part inquiétée de ce projet. Son président, François Kimasi, a souligné qu'un pont entre Kinshasa et Brazzaville entraînera la perte de certaines ressources issues de la route nationale numéro un, qui relie Kinshasa aux ports de Matadi, Boma et Banana - les principaux ports de la RDC. Le Bas-Congo tire en effet une bonne partie de ses recettes de ces ports, par lesquels transitent la plupart des importations et des exportations du pays.
Conditions sociales, enseignement…
(RDC_19) Radio Okapi – 24/6
La faculté de Polytechnique de l’Université de Kinshasa (Unikin) est paralysée. Depuis plus de six mois, les cours n’y sont plus dispensés, faute d’enseignants et de motivation. Les étudiants de cette Faculté ne savent à quel saint se vouer.
Dans les couloirs, c’est presqu’un désert. À peine quelques étudiants venus s’informer sur une éventuelle reprise des cours sont visibles. Rien de tel. Même les étudiants de la promotion terminale attendent également de terminer leur programme : sans succès. Sur place, on indique quatre promotions de finalistes attendent la fin de leur formation. Et cela inquiète énormément aussi le délégué facultaire, le professeur Patrick Kankonde. « Il y a insuffisance numérique des professeurs assistants, techniciens de labo, etc. Ceux qui sont là, ils ont leur charge horaire, encore qu’ils sont âgés. Bientôt, ils seront tous partis en retraite. Alors, comment voulez-vous qu’une telle Faculté fonctionne. »
Pour le doyen de cette Faculté, il ne faut pas continuer de faire des programmes inachevés, par manque du personnel. Le professeur Sumuna Temo estime qu’il faut une intervention du pouvoir public pour résoudre ce problème. « Nous ne pouvons pas continuer de la sorte, parce que nous n’avons pas suffisamment de professeurs. C’est une université publique, c’est-à-dire que c’est le pouvoir public qui est censé résoudre ses différents problèmes. »
Cette Faculté qui comptait 42 professeurs à l’époque de la coopération belge n’en compte plus que 18. Les Belges sont partis en 1990 à cause de la rupture de la coopération. Fatigués par le poids de l’âge et le manque de motivation, les professeurs congolais restés refusent des sacrifices supplémentaires.
Relations extérieures
(RDC_20) Radio Okapi – 22/6
L’ambassadeur de la RDC aux Nations unies a adressé il y a plus d’une semaine, une lettre au Conseil de sécurité et au secrétaire général de l’Onu. Correspondance dans laquelle le diplomate congolais parle d’un manque de lisibilité et de visibilité du travail des agences onusiennes en RDC. Pour le ministre de la Communication, il ne s’agit pas d’une remise en cause mais plutôt d’une critique tout à fait positive et amicale.
Selon le ministre Lambert Mende, le point de vue de l’ambassadeur de la RDC à l’Onu est largement partagé par le gouvernement. Mais il nuance : « Ce n’est pas une remise en cause. C’est un appel à une amélioration. Nous accueillons avec beaucoup de satisfaction ce que les organisations qui travaillent sous la coupole des Nations Unies font. Ce que l’ambassadeur a tenté de démontrer c’est qu’elles peuvent faire mieux. Nous demandons plus de coordination. Nous demandons que le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies prenne un peu le contrôle de ces structures, en coordination avec le gouvernement parce que nous estimons que la collaboration avec les autorités congolaises n’est pas suffisamment fluide. Il n’y a pas de centres de direction, de centre d’impulsion. Donc, c’est une critique positive et amicale que nous faisons ».
Voir la réponse du porte-parole de la MONUC sous :
http://www.radiookapi.net/index.php?i=53&l=0&c=0&a=23796&da=&hi=0&of=2&s=&m=2&k=0&r=all&sc=0&id_a=0&ar=0&br=qst
RWANDA
Justice, Droits de l’homme…
(RWA_1) BBC – 22/6
A Rwandan ex-deputy interior minister who tricked thousands of people into hiding on a hill where they were butchered has been jailed for genocide. Callixte Kalimanzira, 54, was sentenced to 30 years for his role in the 1994 slaughter.
The International Criminal Tribunal for Rwanda heard he supervised massacres in the southern region of Butare. In his 2005 indictment, Kalimanzira was accused of luring thousands of Tutsi civilians to take refuge at Kabuye Hill in Ndora commune. But when they arrived, hoping to find food and shelter, militias murdered them.
Kalimanzira - who was arrested in 2005 and pleaded not guilty - was also accused of seeking military and police reinforcements for the massacre. He is said to have been a close ally of Rwanda's president and prime minister during the genocide.
According to Reuters news agency, Kalimanzira's sentencing raises the number of ICTR's judgments to 38, six of which were acquittals.
(RWA_2) Le Soir – 22/6
Souvent présenté comme l’homme le plus riche du Rwanda et comme l’un des conseillers du président Kagame en matière économique, l’homme d’affaires rwandais Tribert Rujugiro a été autorisé par un tribunal britannique à regagner le Rwanda, toutes les charges pesant sur lui ayant été levées.
Tribert Rujugiro avait été cité par le dernier rapport des experts de l’ONU décrivant les financements dont avait bénéficié le chef rebelle Laurent Nkunda.
L’intéressé nous a assuré qu’il n’avait rencontré qu’une seule fois le chef tutsi, dans des circonstances privées et que son seul lien avec le CNDP, (conseil national pour la défense du peuple) c’est le fait que les troupes de Nkunda aient occupé sa ferme dans le Masisi.
Les mandats d’arrêt délivrés contre Rujugiro en Afrique du Sud et transmis à Interpol ont été levés et l’intéressé se prépare à rentrer au Rwanda où il reprendra ses activités économiques et sa place au bureau du Front patriotique rwandais.
(RWA_3) IRIN – 23/6
Rwanda’s traditional `Gacaca’ courts, set up in 2001 to try some of those responsible for the 1994 genocide and to decongest the prison system, wind up on 30 June, but questions remain as to how much they achieved.
Gacaca courts have tried at least 1.5 million cases (with about 4,000 pending). However, at least 100 genocide survivors, have been killed - most of them after testifying against suspects in these courts, according to the umbrella organization for survivors, IBUKA.
Read the entire article under :
http://www.irinnews.org/Report.aspx?ReportId=84954
(RWA_4) Reuters – 24/6
Rwanda said on Wednesday all outstanding trials for genocide suspects should be transferred to Rwandan courts when the Tanzania-based International Criminal Tribunal for Rwanda (ICTR) closes at the end of this year.
President Paul Kagame said Rwanda had made significant reforms to its justice system and jails since the 1994 genocide of 800,000 ethnic Tutsis and moderate Hutus, and was now in a position to try the remaining cases. "I think we should be taking over and I think, fairly, we can do a good job of it," he told reporters in Kigali.
Previously, Kagame said, Rwanda's judiciary had been accused of not being able to give genocide suspects a fair trial. "They (international community) don't understand the progress that has been made here to have Rwanda merit handling these problems," he said. "They say Rwanda may not have fair justice ... I don't agree with it."
In line with international legislative standards, the tiny central African country has abolished the death penalty, built human and logistical capacity and consolidated institutions, according to Justice Minister Tharcisse Karugarama. "The ICTR have put in place some recommendations which they thought we could improve. We have done it," Karugarama told reporters.
However, in a letter to Karugarama in April, executive director of Human Rights Watch Kenneth Roth expressed concern that those found guilty could still be sentenced to solitary confinement, in violation of international law. "We believe that meaningful human contact is the key consideration as to whether isolation of a prisoner amounts to a human rights violation," Roth said then.
(RWA_5) AFP – 24/6
L'accusation au Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) a requis mercredi la prison à vie pour les anciens chefs d'état-major de l'armée et de la gendarmerie rwandaises pour leur participation au génocide de 1994, a constaté l'AFP. "Pour leur faillite historique et indélébile, justice sera rendue si vous condamnez à l'emprisonnement à vie" les généraux Augustin Ndindiliyimana et Augustin Bizimungu, a demandé aux juges l'Ivoirien Alphonse Van, au terme d'une journée de réquisitoire.
Les deux officiers généraux sont jugés avec l'ancien commandant du bataillon de reconnaissance, le major François-Xavier Nzuwonemeye, et le capitaine Innocent Sagahutu qui commandait un escadron de cette unité d'élite. L'accusation a également requis la perpétuité contre ces deux officiers.
"En 1994, les Forces armées rwandaises ont failli à leur devoir. Elles se sont retournées contre le peuple, en tournant le dos à l'adversaire, c'est pourquoi elles ont été vaincues", a assené M. Van. "On ne saura jamais combien il y a eu de victimes (..) ce qui est sûr c'est qu'un génocide a eu lieu tout simplement parce que les forces armées rwandaises le voulaient ainsi", a déclaré le représentant du procureur. "Tout était préparé", a-t-il insisté à plusieurs reprises.
Après avoir été plusieurs fois ministre, le général Ndindiliyimana avait été nommé chef de l'état-major de la gendarmerie en 1992. Le général Bizimungu avait été porté à la tête de l'armée le 16 avril 1994, en plein génocide. Le procureur a reproché à Ndindiliyimana d'avoir laissé la gendarmerie, "symbole de la sécurité", participer au génocide. Quant à Bizimungu, l'accusation a affirmé qu'il tuait les Tutsis "même avant sa nomination" à la tête de l'armée. Raison pour laquelle, a allégué Van, les massacres ont doublé d'intensité dans certaines préfectures après la promotion de l'officier.
Jeudi et vendredi, ce sont les équipes de défense qui se succéderont pour leurs plaidoiries finales. Ce procès qui compte parmi les plus importants de l'histoire du TPIR s'est ouvert en septembre 2004. En décembre dernier, le TPIR a condamné à la prison à vie l'ancien directeur de cabinet au ministère de la Défense, le colonel Théoneste Bagosora, qui avait été présenté comme le cerveau du génocide.
(RWA_5_1) AFP – 26/6
Le colonel à la retraite Nsekarije, qui fut notamment membre du Comité central du Mouvement révolutionnaire national pour le développement (MRND, alors parti unique) et ministre des Affaires étrangères, était jugé par un tribunal populaire gacaca du secteur Kimironko, dans la ville de Kigali.« Il a été acquitté de toutes les accusations qui étaient portées contre lui », a indiqué à l’AFP un agent du Service national des juridictions gacacas (SNJG), l’organe gouvernemental chargé de suivre et coordonner l’activité de ces juridictions inspirées de la tradition rwandaise.
M. Nsekarije, qui n’occupait plus de fonctions officielles pendant le génocide de 1994, était « accusé d’avoir distribué illégalement des armes à feu, incité au génocide, entraîné des gens au maniement des armes et chassé des Tutsis qui avaient cherché refuge à son domicile », à Kigali, a précisé cette source sous couvert de l’anonymat.
L’ancien dirigeant, qui comptait parmi les plus grandes fortunes du pays dans les années 80, était l’un des auteurs du coup d’Etat du 5 juillet 1973 qui avait porté au pouvoir le général Habyarimana, originaire du nord tout comme lui.
Contrairement à d’autres dignitaires de l’ère Habyarimana, il n’avait pas fui le pays à la prise du pouvoir en juillet 1994 par l’ancienne rébellion tutsi du Front patriotique rwandais (FPR), actuellement au pouvoir.
Relations extérieures
(RWA_6) AFP – 21/6
Le gouvernement rwandais a à nouveau autorisé les émissions du service en langue nationale de la BBC, suspendues depuis le 25 avril, mais en exigeant que la radio britannique "corrige ce qui lui est reproché", selon un communiqué diffusé sur les ondes de Radio Rwanda.
"Le Conseil des ministre a décidé que la radio BBC pourrait rouvrir mais en corrigeant ce qui lui est reproché", selon un communiqué signé par la ministre rwandaise de l'Information, Louise Mushikiwabo. Ce conseil, qui a eu lieu vendredi, était présidé par le chef de l'Etat rwandais Paul Kagame. Interrogés, les services de la BBC à Londres n'avaient pas réagi dimanche matin à cette information.
Kigali avait accusé le service en kinyarwanda (langue nationale) de la BBC de donner la parole à des "négationnistes" et de mettre en péril le processus de réconciliation nationale dans ce petit pays d'Afrique centrale qui tente de se remettre des conséquences du génocide de 1994. Il était en particulier reproché à la BBC d'avoir diffusé dans son émission hebdomadaire "Imvo n'Imvano" (Le fond du problème) des interviews "susceptibles" d'entraver les efforts d'unité et de réconciliation nationale, selon Kigali.
(RWA_7) AFP – 21/6
Hours before he returned to Rwanda, a country he fled in the aftermath of the 1994 genocide, John Nwamugabo said he was feeling uneasy about his imminent journey home. "For me, I know there is no peace there," he told AFP. "But I have decided from the bottom of my heart to go." Nwamugabo and the 17,000 Rwandan refugees in Uganda were recently presented with a deadline for returning to their country, now considered stable by the international community.
Representatives from both countries and from the United Nations High Commissioner for Refugees (UNCHR) recently visited several refugee camps to encourage people to repatriate before July 31. "We feel that the situation back home is conducive for them to return," said Stefano Severe, UNHCR chief in Uganda.
Nwamugabo, 38, is not so sure. Like most Rwandan refugees in Uganda, the country's northern neighbor, Nwamugabo is a Hutu, the majority group that carried out the 1994 massacres aimed at wiping out the Tutsi minority.
Nwamugabo's journey since 1994 resembles that of many other Hutus. When the Rwandan Patriotic Front, led by then rebel leader Paul Kagame, ended the genocide and toppled the Hutu-dominated regime that year, Nwamugabo fled to Tanzania and was forcibly repatriated two years later.
Many refugees interviewed said this return was tense, as the new Tutsi-led government which remains in power today with Kagame at its helm, sought to punish those it considered responsible for the massacre. "So I said why should I stay here and suffer for nothing ? I left again to Uganda in 2002," Nwamugabo said, adding that he took his daughter and left his wife and son behind. With the nine-year-old girl looking on curiously, Nwamugabo said he wasn’t sure his second repatriation would be more successful: "If I reach there and get no peace again, I will continue to run away."
Government and UN officials refute the notion that there remains a combustible ethnic divide in Rwanda. "One thing I said to the refugee community was that if you think Hutus are being killed in Rwanda, then Rwanda right now would be empty," Ugandan Refugee Minister Tarsis Kabwegyere told AFP.
Rwanda’s ambassador to Uganda, Ignatius Kamali, told AFP he saw "no reason why we should have people living outside our borders as refugees." Janet Sifa shared this view. "If I wasn’t comfortable going home then I wouldn’t have registered myself. I am happy," she said, standing beside the bus slated to take her home. Sifa, 30, who said she fled Rwanda in 1994 and reached Nakivale in 1997, is the poster-case for the ongoing repatriation effort: she has family in Rwanda and no discernable reason to remain in exile. To go home, she simply needed some encouragement and a free bus ride. "My parents are there and alive so maybe I’ll get peace," she said, as her four-year-old daughter clung to her knee.
UNHCR and government officials argued that the paramount reason why some are hesitant to go home has little to do with tribal tensions and a lot to do with land.
Uganda has a generous refugee policy, providing all displaced people with land to cultivate. Due to serious land pressures in tiny Rwanda some refugees said they feared their livelihood would suffer if repatriated.
"One hindrance in terms of returning is that people will be starting from zero," Willam Chemalg, the top UNHCR official at Nakivale told AFP. "The attitude is : why should I return when everything here is working ?" Uganda’s refugee capacity is also thinly stretched following the arrival of 40,000 Congolese since October 2008, escaping conflicts in Uganda's eastern neighbor.
Kabwegyere said that because of Uganda’s current refugee demands, Rwandans who wish to stay might have to give up their refugee status. "When conditions no longer justify you being a refugee, then you can become a worker," he said. "One can be the most humane person in the world but there are limits."
Officials also voiced concern that leaders from the refugee committee with long-standing grievances against the Kigali regime are discouraging others from repatriating One leader, Siles Mahayo, 53, chairman of a community in Nakivale, did not conceal his scorn for Kagame’s regime, but denied attempting to influence others. "I don’t give any advice. He who wishes to go may go and he who wishes to remain should remain, but I am not willing to go back," he said.
After being forcefully repatriated in 1996, Mahayo said he was put on trial for genocide-related crimes. He spent a year in prison, was acquitted of all charges, but faced re-arrest, so fled to Nakivale in 1999. "They would just come and arrest anybody to say that they were involved in the genocide and the problem was worse for church leaders like me," he told AFP. According to Mahayo, Kagame has backed this repatriation drive because he wants all his political opponents under his jurisdiction.
Rwandans in Uganda are relatively prosperous and could help fund Hutu rebels based in the Democratic Republic of Congo, who have vowed to topple the Kagame regime, Mahayo explained.
Another man who plans to refuse repatriation argued that the real frustration among exiled Hutus relates to the Tutsi-led government’s response the events of 1994. "When we talk about 1994, it is better to say the truth. Where the RPF was in control, the Hutu were being killed. Where the government was in control, the Tutsi were being killed," explained Jean, a civil engineer, who requested his last name be withheld. "But it is only the Hutu that have faced justice. It is better to create neutral justice, for both parties. If they do that, I’m telling you, everyone in Nakivale can go home."
(RWA_8) The New Times – 26/6
The Ministry of Information has expressed its disappointment towards the British Broadcasting Cooperation (BBC)’s declarations that it will be business as usual on the radio’s Kinyarwanda programming.
Contrary to what the government of Rwanda said was agreed upon before the programme in question was restored back on the airwaves, the head of BBC French and Great Lakes languages services, Razvan Scortea, told Gahuzamiryango programme on Wednesday that there will be no change in their editorial line and that they would continue to work as before. “It`s not a question of changing our editorial course, it will always be the BBC editorial course and we will make sure that it is implemented correctly,” he said over the controversial programme that had just been allowed to reach its Rwandan audience once again.
Information minister Louise Mushikiwabo said that the government was both surprised and disappointed that the BBC would make such a declaration just a day after it was allowed back on air. “My government considers this as a sign of bad faith,” she said, adding that is a way of misrepresenting what they had agreed upon and that has been put in writing as the BBC commitment.
The letter signed by Jerry Timmins, BBC head of Africa and Middle East region, of which The New Times has obtained a copy, clearly indicates that BBC committed itself to revising the way they used to deal with issues involving Rwanda and its history.
“You have my assurance that I do appreciate 5that we are broadcasting in an environment where sensitivities are extremely acute, given the horror of genocide and the massive effort, which is still ongoing, to work towards full reconciliation,” wrote Timmins. “The BBC has producer guidelines which emphasize that the BBC is not to be a platform for incitement to hatred or violence. We shall re-emphasize that to producers and Editors, who have responsibility for our output to the Great Lakes Region and specifically Rwanda. “The BBC will strengthen the Editorial oversight of the output of the Great Lakes Region. This will reflect the approach, outlined in the BBC Producer guidelines, which ensures that where there is the potential for violence or where sectarian or ethnic divisions could be inflamed, programme content is thoroughly checked to avoid any such consequences.”
Mushikiwabo reiterated that in their correspondences with the BBC, the government has made it clear that this issue should not linger, and that any more deliberate action on the part of the BBC editors to redefine or tamper with the 1994 Genocide against Tutsi would result into definitive and unconditional cessation of their Kinyarwanda programming. She however disclosed that she had requested an explanation on behalf of the BBC after their declarations, and was hopeful to hear from them soon.
