OLPA révolté par un nouvel assassinat de journaliste
L’Observatoire de la Liberté de la Presse en Afrique (OLPA), réseau africain d’experts juristes et journalistes volontaires pour la défense et la promotion de la liberté de la presse, est révolté par l’assassinat de Coco Bruno Chirambiza (24 ans), journaliste à la Radio Star, émettant à Bukavu, chef-lieu de la province du Sud Kivu (à l’Est de la République démocratique du Congo).
Coco Bruno Chirambiza, journaliste présentateur des informations en Swahili à la Radio Star, a été attaqué dans la nuit du 22 au 23 août 2009 au quartier Kasali (commune de Kadutu) de Bukavu par huit hommes armés non autrement identifiés, alors qu’il revenait d’une manifestation de réjouissance en compagnie d’un ami.
Ses assaillants lui ont assené plusieurs coups de poignard au niveau de la poitrine et une forte hémorragie s’en est suivie, avant qu’il soit conduit à l’hôpital général de Bukavu. Il a succombé à la suite de ses blessures le 23 août 2009. Son inhumation est intervenue le même jour au cimetière de la Brasserie kilomètres 4 de Bukavu.
Eu égard à ce qui précède, l’Observatoire de la Liberté de la Presse en Afrique condamne énergiquement ce troisième assassinat d’un journaliste dans la ville de Bukavu. OLPA est tenté de croire que ces assassinats ne sont pas un fait du hasard dans cette ville où sévit l’insécurité avec le phénomène communément appelé « Fin d’air » qui consiste à donner une mort violente à un individu préalablement ciblé.
Par conséquent, OLPA exige une enquête sérieuse pouvant permettre d’élucider les circonstances réelles de cet acte odieux et d’identifier les auteurs matériels ou intellectuels de cet assassinat. OLPA présente également ses condoléances à la famille de l’illustre disparu ainsi qu’à toute la rédaction de la Radio Star.
Coco Bruno Chirambiza (24 ans) est le troisième journaliste assassiné dans la ville après Didace Namujimbo (le 21 novembre 2008) et Serge Maheshe (le 13 juin 2007) respectivement journaliste et secrétaire de rédaction de Radio Okapi/Bukavu. Les assassins de Namujimbo demeurent impunis jusqu’à ce jour, tandis que le procès relatif à l’affaire Maheshe a laissé un goût d’inachevé.
