Après 6 ans au service de la liberté de la presse, OLPA pour un accès facile à l’information
La communauté internationale célèbre le 3 mai de chaque année, la journée internationale de la presse. Au cours de cette année 2010, le thème de la journée a porté sur la liberté d’information : le droit de savoir.
En République démocratique du Congo (RDC), cette date revêt une double signification à savoir : les célébrations de la journée internationale de la liberté de la presse et de l’anniversaire d’existence de l’Observatoire de la Liberté de la Presse en Afrique (OLPA), ce réseau panafricain d’experts juristes et journalistes bénévoles qui se voue régulièrement à la défense et à la promotion du droit d’informer et d’être informé.
3 mai 2004 – 3 mai 2010, six ans jour pour jour, depuis que cette organisation s’est lancée inlassablement dans la défense et la promotion d’une liberté essentielle pour l’avènement de la démocratie en Afrique, en général et en République démocratique du Congo, en particulier.
Les experts bénévoles de l’OLPA considèrent, à juste titre, qu’une presse réellement libre, pluraliste, indépendante, légaliste et adaptée aux progrès socio-économiques de notre époque, peut apporter une contribution significative à l’exercice effectif de la démocratie.
Le thème choisi pour célébrer la liberté de la presse en 2010 repose en toute évidence sur un principe en vertu duquel les gouvernements et autres organismes publics ou privés ont l’obligation de partager ou de fournir, à quiconque le souhaite, un accès facile à l’information qu’ils détiennent, sur la base du droit du public à être informé.
En République démocratique du Congo, l’accès à l’information n’est pas aussi facile qu’on peut l’imaginer. Malgré le foisonnement d’organes de presse, les sources d’information publiques demeurent difficilement accessibles. Il en est aussi pour les autres sources d’information; et les professionnels de la presse font face à plusieurs obstacles.
L’occasion faisant le larron, le Comité exécutif de l’Observatoire de la Liberté de la Presse en Afrique appelle les autorités congolaises à multiplier des efforts en vue de favoriser l’accès à l’information. Elles devront considérer les professionnels de la presse non comme des ennemis ou des éléments de déstabilisation, mais plutôt comme des éclaireurs des masses et des acteurs avec qui il faut compter pour la consolidation de la démocratie.
OLPA constate curieusement que le premier semestre 2010 a été sombre pour la liberté de la presse. Il a enregistré des cas des journalistes assassiné, menacés, emprisonnés, harcelés… Les entraves à la libre circulation de l’information ainsi que les pressions de divers ordre sont le lot quotidien de la presse.
OLPA déplore également l’excès de zèle et les abus de pouvoirs dans le chef des responsables des services de sécurité. Ce sombre tableau devra interpeller les pouvoirs publics qui doivent se ressaisir pour favoriser l’exercice de la liberté de la presse sur toute l’étendue du pays. Des actes attentatoires au droit d’informer et d’être informé doivent être sévèrement punis par la mise en application effective et sans discrimination de la politique de « tolérance zéro ».
La Journée mondiale de la liberté de la presse marque l’anniversaire de la Déclaration de Windhoek, en 1991. Cette déclaration est un énoncé de principes qui appelle à des médias libres, indépendants et pluralistes à travers le monde. La Déclaration affirme également qu’une presse libre est essentielle à l’existence de la démocratie et un objectif fondamental de l’humanité.
Fait à Mbuji-Mayi, le 3 mai 2010
Pour le Comité exécutif
Joseph-Alain Kabongo M.
Secrétaire exécutif
