Détention prolongée du journaliste Pascal Mulunda : OLPA surpris par l’appel du Parquet de Kinshasa
L’Observatoire de la Liberté de la Presse en Afrique (OLPA), réseau africain d’experts juristes et journalistes volontaires pour la défense et la promotion de la liberté de la presse, est surpris par le récent appel interjeté par le Parquet de Grande instance de Kinshasa/Gombe, après la décision du Tribunal de paix de Kinshasa/Gombe d’accorder la liberté provisoire à Pascal Mulunda, éditeur du journal le Monitor, paraissant à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC).
Le Tribunal de paix de Kinshasa/Gombe a décidé, le 2 août 2010, d’accorder la liberté provisoire au journaliste après avoir constaté que l’arrestation de Pascal Mulunda est intervenue dans les conditions irrégulières, le 26 juillet 2010.
Le Parquet de grande instance de Kinshasa/Gombe a interjeté appel contre cette décision judiciaire, estimant que le journaliste doit rester en détention pour répondre du délit de diffamation dont il est accusé.
OLPA est désagréablement surpris par cet appel du Parquet et rappelle que la liberté demeure le principe, tandis que la détention constitue une exception.
Il n’y a pas de raison de continuer à garder un journaliste derrière les barreaux si on ne veut pas attenter au droit d’informer et d’être informé, a déclaré Joseph-Alain Kabongo, Secrétaire éxécutif de l'OLPA.
OLPA réitère sa confiance en la justice, tout en exigeant la libération pure et simple de Pascal Mulunda du Monitor.
Il faut rappeler que le journaliste a été appréhendé, le 26 juillet 2010 sur l’avenue Ethiopie de Kinshasa-Matonge par des agents de police. Après 24 heures de détention au cachot du Parquet de grande instance de Kinshasa /Gombe, il a été transféré au Centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa (CPRK) où il est incarcéré jusqu’à ce jour.
Il est accusé de diffamation par Baudouin Iheta, coordonnateur du Saesscam. Le juge de grande instance devra se prononcer sur sa liberté provisoire dans deux semaines.
