RDC: Après le contrôle de Rutshuru, quelles sont vos attentes et vos demandes au Président JOSEPH KABILA KABANGE
Vous avez sensiblisé Joseph Kabila face à ses discours sur le budget additionnel : Aujourd’hui la zone de Rutshuru n’est plus occupée. Que dites-vous ?
Action Congolaise pour la Paix et la Démocratie a le devoir de sensibiliser l’opinion publique et l’autorité du pays tout en gardant son indépendance.
Cependant par rapport à Mobutu Sese-Seko, une simple tournée ne suffit pas à Joseph Kabila Kabange. Mobutu a protégé le Parc National de Virunga qui a été rehaussé au patrimoine culturel mondial de l’UNESCO. Mobutu visitait cette région du Kivu une fois par semaine et en a fait une résidence. Mobutu allait lui-même faire la pêche et visiter les animaux dans le parc national de Virunga.
Vous parlez des exploits de Mobutu, alors que fait Joseph Kabila
Lors que le Président de la République visite régulièrement les coins du pays, les touristes en sont convaincus que la sécurité existe. Le nombre de visites du président de la République Joseph Kabila dans les parcs nationaux du pays peuvent se compter. D’autres personnalités et de parlementaires s’attaquent aux parcs nationaux. Au Nord-Kivu par exemple, des entreprises multinationales se mettent à exploiter les ressources pétrolières dans le Parc National de Virunga. C’est une question ouverte sur une réalité visible publiquement. Si Joseph Kabila a été à Rutshuru, donc il doit étudier cette question sécurieusement. Aujourd’hui, un conservateur de ce parc national a été arrêté, mais n’a pas été libéré après le Passage du chef de l’état à Rutshuru dans la province du Nord-Kivu.
Qu’attendez de Kabila Kabange après la reprise de Rutshuru tout entier?
Notre organisation de droit de l’homme « Congolese Action for Peace and Democracy » prend Joseph Kabila Kabange par ses propres mots. Vous vous rappelerez qu’auprès du Conseil de sécurité des Nations Unies, il a promis la fin de l’impunité et la collaboration avec la justice internationale. Le retrait de M23 de Rutshuru est une chose, mais Joseph Kabila Kabange doit maintenant réaliser ses promesses pour satisfaire aux attentes du peuple congolais et aux promesses faites devant la communauté internationale devant le Conseil de Sécurité de Nations Unies.
Quelles sont ces promesses ?
La Communauté internationale et le peuple congolais veulent la paix durable en République Démocratique du Congo. La solution durable passe par la Collaboration avec la justice internationale. Désormais, Joseph Kabila ne devrait plus protéger les auteurs de crimes contre l’humanité. Il faut que Joseph Kabila et le gouverneur du Nord-Kivu rendent compte des efforts accomplis pour transferer les responsables des viols, des violences, des massacres et des pillages vers la justice internationale. Jusqu’à présent aucun transfert n’est réalisé. Cela permet d’en déduire que les actes politiques de protéger les auteurs de crime contre l’humanité se poursuivent. Le peuple congolais et la communauté international ont besoin de reécrire l’histoire comme perspective de solution durable.
Si Joseph Kabila Kabange renoncerait au transfert vers la CPI, quelle ligne argumentaire avanceriez-vous et quelles sont les conclusions que vous pouvez en tirer au nom du peuple congolais et au nom de la Communauté internationale ?
Nous voudrions nous limiter aux attributs relatifs au Président de la République, si vous ne les maîtrisez pas. Prière lire la Constitution de la République Démocratique du Congo adoptée après le Réferendum populaire.
En effet, de manière publique, si vous ne le saviez pas, Joseph Kabila Kabange a une position définie comme Président de la République et commandant suprême des FARC. De ce fait, il a responsabilité directe sur les crimes commis par ses subordonnés notamment des chefs militaires et autres supérieurs hiérarchiques nommés par lui.
De ces attributs, nous pourrions tirer 4 conclusions, notamment :
1) En sa qualité de Chef militaire, Joseph Kabila Kabange est conscient de sa responsabilité pénale devant des crimes commis sur son territoire nationale, essentiellement par des forces FARDC qui placées sous son commandement direct.
2) C’est Joseph Kabila Kabange qui nomme et contrôle les effectifs des militaires sur terrain, de ce fait il devrait exercé le contrôle qui convenait sur ces forces FARDC.
3) Joseph Kabila Kabange savait en raison des circonstances ou aurait dû savoir que ces forces FARDC commettaient ou allaient commettre ces crimes.
4) Cependant, il n’a pas pris toutes les mesures nécessaires et raisonnables qui étaient en son pouvoir en tant que commandant Suprême de FARDC pour en empêcher ou en réprimer l’exécution.
Quel est votre dernier message à ce qui communique avec le Président de la République Démocratique du Congo.
Nous vous prions de transmettre ce message à monsieur Lambert Mende Omalanga (E-Mail :mincomedia.rdc@gmail.com pour que l’équipe gouvernementale retienne que ces différents aspects touchent la question de la paix durable dans notre pays République Démocratique du Congo.
Lubumbashi/Kisangani/Kinshasa, le 01 décembre 2013
Congolese Action for Peace and Democracy-asbl
Principale organisation des droits de l’homme travaillant de manière Totalement indépendante vis-à-vis du gouvernement et des bailleurs de fonds
En République Démocratique du Congo
