OLPA offusqué par les actes d’intimidation contre un journaliste à Basoko
L’Observatoire de la Liberté de la Presse en Afrique (OLPA), organisation indépendante de défense et de promotion de la liberté de presse, est offusqué par la multiplication des menaces et des actes d’intimidation à l’endroit de Michel Koyakpa, directeur de la Radio Liberté Basoko, station émettant à Basoko, cité située à 285 kms de Kisangani, chef-lieu de la province Orientale, au nord-est de la République démocratique du Congo (RDC).
Le journaliste Michel Koyakpa est entré en clandestinité le 24 décembre 2013, après le déploiement d’un important dispositif d’agents de la Police nationale congolaise autour de sa résidence de Basoko. Les policiers sont à la recherche du journaliste qu’ils accusent d’ « inciter la population à la désobéissance civile ».
Le directeur de la radio Liberté Basoko a reçu plusieurs messages téléphoniques anonymes le menaçant de mort et de représailles depuis le 19 décembre 2013.
Ces menaces sont consécutives à la diffusion, le 28 novembre 2013, d’une interview de M. Masudi, sénateur en visite à Basoko.
Au cours de cette interview, le sénateur a critiqué la gestion des autorités administratives locales particulièrement en ce qui concerne les accidents récurrents de baleinières au large du fleuve Congo sur l’axe Basoko-Kisangani.
Ces critiques ont été mal digérées par M. Jean-Simplice Akanisi, administrateur du territoire de Basoko qui avait mis en garde Michel Koyakpa.
La direction de la radio a également décidé, le 25 décembre 2013, de suspendre ses émissions jusqu’à nouvel ordre afin réduire les risques d’attaque contre le personnel de la station.
Eu égard à ce qui précède, OLPA condamne les menaces proférées contre le directeur de la radio Liberté Basoko.
Ces menaces et autres actes d’intimidation constituent des atteintes graves à la liberté de la presse garantie par les instruments juridiques internationaux et nationaux relatifs aux droits humains.
Par conséquent, OLPA exige la cessation immédiate des menaces et des actes d’intimidation contre le journaliste Michel Koyakpa et la radio Liberté Basoko.
OLPA tiendra les autorités administratives de Basoko responsables de tout incident malheureux dont le journaliste et sa station pourraient être victimes.
