Feuillet "La Messagère " N° 13

Feuillet occasionnel de dénonciation des violations des droits humains et des violences à l’égard des femmes.
Les femmes vivant seules deviennent la cible des violeurs en groupement de Mumosho, territoire de Kabare.
Les victimes des violences sexuelles et des violations des droits humains ne cessent de se compter en groupement de Mumosho , conséquences des actes commis par les militaires avec le concours de certains bandits du milieu et ce en dépit du processus de Paix signé le 16 décembre 2002 à Pretoria en Afrique du Sud et la mise en place des institutions de transition.
L’état d’insécurité qui sévit à Mumosho va à l’encontre des prescrits de l’Accord Global et Inclusif, en matière de la cessation des hostilités spécialement à l’alinéa 5, sur la prise des mesures nécessaires à la sécurisation des populations sur l’ensemble du territoire national. Cette préoccupation rencontre les dispositions de l’article 3 de la Déclaration Universelle des Droits de l’homme qui stipule que : « Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sécurité de sa personne ».
L’on se rappellera que le Réseau des Femmes pour la Défense des Droits et la Paix « RFDP »avait plus d’une fois dénoncé cet état des choses dans son feuillet : « la messagère », publié au mois d’août et septembre 2003, numéro :010 et 012.
Les cas des viols, pillages et arrestations arbitraires commis par les militaires dans les villages de Kabanda, Ihasi et Ishungu avaient été épinglés et par la suite, une action concertée avec l’autorité locale avait aboutie à l’arrestation et à la détention d’un des malfaiteurs à la prison centrale de Bukavu mais aujourd’hui en liberté provisoire.
Etant toujours à l’écoute des femmes de la province du Sud - Kivu en général et de celles de Mumosho en particulier, le RFDP avait été saisi et vérifié de l’acharnement déployé par les militaires sur l’axe Nyangezi et Kasihe pour extorquer les femmes vendeuses de leurs biens.
En effet, chaque femme est obligée de laisser quelques produits de sa marchandise et 20 FC entre les mains des militaires placés à des barrières fictives à Nyangezi, à Mumosho centre, à la place appelée Toyota et à Kasihe.
Cet acharnement à déposséder les paisibles citoyens de leurs biens et qui se traduit également par les pillages avait conduit à la fusillade et aux meurtres dont les victimes sont :notamment :
- Madame Faïda M’Mahazi, blessée par balle aux jambes et son mari tué, après pillage de tous les biens, survenu en date du 5 octobre 2003, à 23 heures à leur domicile dans la localité d’Igaza.
- La veuve Vumilia M’Muluguza, 40 ans, commerçante de son état, avait été aussi reçue des balles aux jambes et au ventre ainsi que sa fille âgée de 15 ans, après pillage d’une somme de 1000 $ US à son domicile dans la localité BUHOZI :
Aujourd’hui, les femmes vivant seules sont menacées dans leur domicile et deviennent la cible des violeurs. Ces derniers s’introduisent dans les domiciles des intéressées en déclarant sans ambages : « tu seras ma femme maintenant ».
En effet, la veuve Cathérine M’Bululu ; 60 ans, domiciliée à Kavumba I , localité Mudusa, groupement MUMOSHO, à été visitée dans la nuit du 25 octobre 2003 à 23 heures par un homme armé d’un poignard de l’armée et qui une fois dans la maison l’avait brutalisée et violée. Avant, il avait obligé sa victime de lui remettre tout l’argent qu’elle possédait. Tout en s’exécutant, les coups lui avaient été administré en plus.
Après son forfait sur la précitée ce bandit s’était dirigé vers la maison d’une autre femme vivant seule. On ne sait pas ce qui s’y est passé.
Devant la nouvelle menace de viol qui vient s’ajouter aux violences multiples infligées aux femmes en groupement de Mumosho, le RFDP interpelle de nouveau :
1. Les autorités locales :
- de collaborer pour mettre hors d’état de nuire tous ces malfaiteurs qui troublent la quiétude de la population de Mumosho.
2. Aux responsables militaires :
- de s’employer à détecter les éléments impliqués dans les abus et violations des droits humains commis dans ce groupement et ailleurs au sud-kivu, les déférer devant la justice pour ne pas consacrer l’impunité en ce moment où tous les efforts convergent vers un Etat de droit.
3. A la population :
de persévérer dans la dénonciation de tous les cas de violations constatés dans le milieu et d’en informer l’autorité compétente.
« lutter contre les violences faites à la femme = contribuer à la paix positive ».
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