Congo (RDC)

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Une délégation des membres du Comité exécutif de l’Observatoire de la Liberté de la Presse en Afrique (OLPA), conduite par son Secrétaire exécutif Joseph-Alain Kabongo, a assisté le 18 juillet 2006 aux funérailles de Louis Bapuwa Mwamba, journaliste indépendant, assassiné le 8 juillet dernier à son domicile de Kinshasa/Matete. Au cimetière de la Gombe, la dépouille mortelle de Louis Bapuwa Mwamba a été inhumée juste à côté de celles d’un autre journaliste Franck Ngyke Kangundu (du quotidien la Référence Plus) et de son épouse Hélène Paka, assassinés huit mois plutôt dans les mêmes conditions. (La photo de la dépouille de Bapuwa dans sa tombe à Gombe)

A la suite de l’assassinat de Louis BAPUWA MWAMBA, journaliste indépendant assassiné dans la nuit du 07 au 08 juillet 2006 à Kinshasa, capitale de la D Congo, les organisations professionnelles des médias ont décrété, mardi 18 juillet 2006, une journée « presse morte » sur toute l’étendue de la République.

Introduction

La R D Congo, spécialement à l’Est, compte des millions de victimes de guerres causées par la prolifération des armes légères et de petits calibres. Des millions de morts directs, et d’autres millions indirects.
Cette guerre qui a commencé à l’Est du pays avec l’arrivée des réfugies rwandais en 1994 après le génocide dans leur pays au cours du quel plus de 800.000 personnes ont été systématiquement tuées. Selon un rapport publié par International Rescue Committee (IRC) en mai 2000, affirme que plus de 200.000 congolais ont été tue violement entre 2000 et 2003 et plus de 90 % d’entre eux était des victimes des armes légères.
Depuis 1998 des centaines de mille sont morts et entre l’année 1998 et 2000 presque la moitie était des femmes et des enfants.
Et d’autres affirment qu’entre 2003 et avril 2004, près de 600.000 morts en R D Congo comme résultats indirect de l’instabilité et de conflits.
Cette situation a eu des conséquences fâcheuses dans cette partie du pays voisine du Rwanda et de l’Ouganda.
Et quand en 1996 et en 1998, les pays voisins dont le Rwanda, l’Ouganda et le Burundi décidèrent d’armer et de soutenir militairement les rebellions en R D Congo, les conflits ont pris de l’ampleur et ont augmenté de plus en plus le nombre de victimes.
Jusqu’aujourd’hui, la violence ne cesse d’augmenter à l’Est du pays en dépit des accords de cessation des hostilités signés à Lusaka en août 1999, à Pretoria en juillet 2002, à Luanda en septembre 2002, à Sun City en 2003 et à la mise en place du gouvernement de transition en Juin 2003.
Les armes ont circulé de manière désordonnée et ont proliféré à l’Est de la R D Congo. Toutes les parties en conflits ont été approvisionnées en armes et munitions sans contrôle par les pays voisins, notamment la Rwanda, l’Ouganda, et d’autres comme le Soudan, l’ex-URSS et l’Europe de l’Est..
Ces armes sont tombées entre les mains irresponsables et ont été à la base des violations massives des droits humains et ont en plus de cela attisé les conflits.

L’Observatoire de la Liberté de la Presse en Afrique (OLPA) salue avec toute la prudence, l’ouverture du procès sur l’assassinat de Franck Ngyke Kangundu et son épouse Hélène Paka, le 12 juillet 2006 devant le bâtiment communal de Limete à Kinshasa. Devant la barre, comparaissaient trois soldats des Forces armées de la R.D.Congo (Fardc), notamment le sous-lieutenant Joël Munganda Kimbau (29 ans), le sous-lieutenant Didier Awatimbine (29 ans) et l'adjudant Papy Munongo Muyika (26 ans). (photo ci-contre les trois présumés assassins de F.Ngyke)

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Au cours d’une conférence de presse organisée, mardi 11 juillet 2006 à son siège, Journaliste en Danger (JED), une organisation de défense de la liberté de la presse en RD Congo a lancé un appel à tous les professionnels des médias et aux défenseurs des droits de l’homme, de venir nombreux couvrir et assister au procès de Franck Ngyke, journaliste à la Référence Plus, un quotidien paraissant à Kinshasa et de son épouse Hélène Mpaka, qui s’ouvre ce mercredi 12 juillet 2006, devant la maison communale de Limete (Est de Kinshasa).

L’Observatoire de la Liberté de la Presse en Afrique (OLPA) reste préoccupé par l’état de santé de Jean Jacques, journaliste européen de la Radio Télé Luxembourg (RTL), qui s’est effondré après de son asphyxie lors d’une marche pacifique de l’opposition congolaise à Kinshasa, le 11 juillet. Il a été asphyxié par de jets de lacrymogène et choqué par des grenades tirées à courte distance par les éléments de la police nationale congolaise qui réprimait brutalement cette marche. (ci-contre la photo du journaliste de la RTL)