Droits de la personne

DECLARATION DE LA COMMUNAUTE DU TERRITOIRE D’ARU RESIDANT A KINSHASA EN RAPPORT AVEC LA SITUATION SECURITAIRE EN ITURI

LA COMMUNAUTE D’ARU EN COLERE

Au moment où tous les Congolais aspirent à la paix et à la réunification de leur territoire national en vue d’aller aux élections libres, démocratiques et transparentes,
Nous, ressortissants du Territoire d’Aru, en District de l’Ituri dans la Province Orientale, résidant à Kinshasa et regroupés au sein de l’Association dénommée « ARU TSO-TSO », avons appris avec consternation ce qui suit :

Depuis lundi 02 mars courant, près de 300 congolais, sont bloqués à la frontière congolo-rwandaise de Cyangugu. Parmi ceux-ci figurent bon nombre de femmes et d’enfants qui avaient traversé la frontière dans la matinée pour faire des achats au marché de Kamembe au Rwanda. D’autres sont des voyageurs en provenance de l’Ouganda, du Kenya, du Burundi et même de Kigali. Cette situation est consécutive à la fermeture des frontières rwandaises décidée par les autorités de ce pays éventuellement en rapport avec « l’Affaire Major Kasongo ».

Ce mercredi 3 mars 2004, la ville de Bukavu reprend petit à petit vie. Après deux jours d’inactivités quasi totales.

Cependant les prépositionnements des militaires, surtout rwandophones, observés encore cette matinée à plusieurs endroits des quartiers populaires ainsi que le communiqué signé Benoit KADAGE, Président de la communauté Banyamulenge, entendu ce matin à la radio Maendeleo ont suscité la peur et les interrogations dans les coeurs de plusieurs personnes.

L’opération « ville morte » déclenchée à Bukavu ce lundi 1er mars 2004 est à sa deuxième journée consécutive. Mis à part les offices religieux et les stations radio, tous les autres services publics ou privés sont soit en veilleuse soit au ralenti. Cette situation risque de prendre une tournure grave si des mesures gouvernementales urgentes ne sont pas prises à temps.

Ce lundi 1er mars 2004, il s’observe une ville morte accompagnée des crépitements balles de à Bukavu, chef-lieu de la Province du Sud-Kivu en République Démocratique du Congo. Cette atmosphère tendue vient empirer la crise, déjà accrue, qui sécoue la ville, malgré l’appel au calme et à la paix lancée par le chef d’Etat Major des forces terrrestres, le Général de Brigade Sylvain Buki.

vol des lapins, mort d'hommes

Depuis l’attentat à la vie du commandant 10ème région, le Général Prosper Nabiolwa, la tension monte à Kamituga, au Sud-Kivu, entre les militaires issus de l’ancienne rébellion du R.C.D./Goma dirigés par le commandant Frank et ceux issus de la composante mai mai dirigés par le Major Mambo et le colonel Asepeli. Selon des sources militaires, ce deux groupes se suspecteraient déjà de préparer des raids les uns contre les autres.

Des perquisitions sans mandat sont effectué chez les particuliers à la recherche de Nabiolwa