Droits de la personne

(Source : Rsf/Ifex-Le titre est de JPDH) Les violences et les actes de banditisme, voire les homicides, commis par des hommes en uniforme se sont multipliés ces dernières années dans l'est de la RDC, entre autres envers les journalistes.

Journaliste pour la promotion et la défense des droits de l’homme (JPDH) a analysé attentivement le Rapport du mois de mars 2006 de la Division des droits de l’homme de la Mission des Nations Unies au Congo (DDH/MONUC) relatif à la commission des violations des droits de l’homme en République démocratique du Congo.

(JPDH/KINSHASA) KUTHINO FERNANDO, chef de l’église « Armée de Victoire », basée dans la commune de Kasavubu (centre), à Kinshasa, RD Congo, est en état d’enlèvement depuis dimanche 14 mai 2006 aux environs de 13 heures 30’.

KARIM YVES KAHWA et MIHALA Jean François, respectivement chef coutumier détenu au camp militaire Ndoromo, Bunia, Province orientale (Nord-Est de la RD Congo) et compatriote au centre de la tourmente écrivent, chacun, aux organisations de défense des droits de l’homme de la RD Congo.

Les défenseurs des droits de l’homme de la République démocratique du Congo ont plus de cinq ans durant connus des frustrations quotidiennes et préoccupations multiformes. Evoluant dans des régions sinistrées, à crises répétitives et astreint aux systèmes politiques à mi-chemin, tel est le cas de la République Démocratique du Congo, ils ont été souvent victimes des tentatives d’enlèvement, des arrestations arbitraires, des détentions illégales, des assassinats ciblés à domicile, des poursuites extrajudiciaires, et de toute autre forme de persécution et d’insécurisation qui ont contraint une centaine d’entre eux à prendre la route de l’exil et/ou à militer dans la passivité et la résignation par crainte de l'oppression.

SYLVIE ESIMBO, d’origine cabindaise, née de l’union de Pedro Esimbo et de Bernadette Moseka, est au centre d’une controverse liée à son passé militaire. Mais aussi celui de son deuxième époux, le lieutenant Serge Mohindo résidant au Camp colonel Kokolo (Centre Ville de Kinshasa-RD Congo).

Le gouverneur de la province du Sud Kivu Mr Buhamba hamba a été hué par la foule rassemblée par milliers à la place de l'indépendance de Bukavu pour n'avoir pas tenu la promesse : Montrer les bandits et hommes en uniformes arretés , qui ont semé la terreur à Bukavu au début de ce mois .

La R D Congo est actuellement dans une phase très décisive de préparation des premières élections depuis son accession à l’indépendance. Toute l’attention est focalisée sur la réussite de ces dernières, mais les aspects sécuritaire et pacifique semblent être pris à la légère d’autant plus qu’ils constituent les conditions sine qua non de la réussite.
Pendant que les politiciens affûtent leurs armes pour se préparer à la gestion du pays après les élections, les chefs des groupes armés, milices, rebelles et dissidents continuent à gagner du terrain et à maintenir l’insécurité à l’Est du pays (des morts enregistrés chaque semaine, des blessés, des femmes et filles violées, des enfants recrutés de force dans l’armée, des pillages et destructions massives des maisons,… bref la maintenance de la terreur).
La population civile devient de plus en plus vulnérable et est victime des exactions et violations des droits humains commises par ces derniers.
Cette partie du pays, étant la porte d’entrée des toutes les rebellions qui ont été à la base des plus de quatre millions de morts, est aujourd’hui à la merci de toutes les forces du mal. La population innocente ne sait plus à quel saint se vouer, car même les militaires qui sont censés les protéger sèment la terreur et sont auteurs des multiples exactions.